Un rapport sur l’éducation dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA), réalisé par la Banque mondiale, dévoile qu’un faible niveau d’enseignement induit à la perte d’environ 3 ans d’études.

Présenté vendredi lors d’un séminaire organisé sous le thème “investir dans le capital humain pour se préparer à l’avenir”, le rapport indique que les années d’étude dans la région ne reflètent pas le niveau réel de l’apprenant puisque l’écart entre les deux est estimé à une moyenne de 2,9 ans.

Il en ressort également que l’acquisition des compétences est le facteur qui détermine la contribution effective de l’enseignement dans le développement économique et non pas les années d’étude.

Le rapport signale que les pays de la région sont parvenus à garantir des taux importants de scolarité notamment au niveau du primaire et du secondaire sauf qu’elles doivent fournir davantage d’efforts pour garantir l’apprentissage.

Dans ce contexte, il appelle les pays de la région à renforcer les compétences de base des apprenants à partir du préscolaire et à s’assurer des bonnes qualifications des enseignants et des responsables des établissements scolaires.

Le rapport souligne également la nécessité de motiver les apprenants pour qu’ils poursuivent leur apprentissage et renforcent leurs compétences afin d’évoluer dans leurs carrières professionnelles et ce, à travers l’adoption des bonnes pratiques, l’utilisation des nouvelles technologies et la promotion de la créativité et de l’innovation.

Il met aussi l’accent sur la nécessité d’évaluer l’opération d’apprentissage pour s’assurer de son efficacité outre la garantie de l’égalité des chances dans l’accès à l’éducation qui est, selon le rapport, l’un des critères d’amélioration des résultats d’apprentissage au niveau national.

Selon le rapport, l’amélioration des résultats est une responsabilité commune qui implique les politiciens, les hommes d’affaires, les parents, les apprenants, les enseignants et les directeurs des établissements scolaires.

La même source souligne la nécessité d’élaborer un nouveau pacte de l’enseignement qui tient en compte des intérêts des différentes parties du système éducatif ce qui nécessite une vision unifiée pour identifier tous les obstacles.