Les grandes réformes, les ouvriers de chantiers, les personnes fichées et la modernisation de l’administration ont été, lundi 26 novembre, au centre des débats sur le projet de budget de la présidence du gouvernement pour l’exercice 2019.

Les discussions ont notamment porté sur la situation des institutions publiques, la numérisation de l’administration et son modernisation.

Le député Bechir Khelifi (Ennahdha) a appelé à la régularisation de la situation des ouvriers de chantiers, à l’instar de la situation des enseignants suppléants.

Zouhair Maghzaoui a, dans ce sens, mis en garde contre toute tentative d’instrumentaliser ce dossier lors des prochaines échéances électorales.

Des députés, dont Nozha Bayaoui (Coalition nationale), Zouhair Rojbi et Mahbouba Dhifallah (Ennahdha) ont appelé à examiner les projets bloqués dans les gouvernorats de Siliana et de Kébili.

D’autres députés, dont Hmed Khaskhoussi (Allégeance à la Nation), ont évoqué le dossier des personnes fichées, faisant savoir que des partisans du mouvement des démocrates socialistes ont été écartés, durant des années, des concours nationaux pour leurs appartenances politiques.

Hela Hammi (Mouvement Ennahdha) a pour sa part appelé à mettre fin à la mesure de contrôle frontalier dite “procédure S17” contraire, selon elle, à la Constitution. “Les restrictions de déplacement arbitraires et abusives violent les droits humains”, a-t-elle fustigé.

La procédure S17 a été mise en place en 2013 dans le cadre de la stratégie nationale de lutte contre le terrorisme. Les autorités affirment que ces mesures visent à empêcher des individus soupçonnés d’être affiliés à des groupes terroristes de rejoindre des groupes armés à l’étranger, notamment le groupe armé qui se fait appeler Etat islamique (EI) en Syrie, et à contrôler les déplacements des personnes revenues de zones de conflit.

Par ailleurs, des députés ont critiqué l’absence des ministres lors des débats sur le projet de budget de la présidence du gouvernement.

Selon Ahmed Seddik, l’absence des membres du gouvernement et du secrétaire général du gouvernement est synonyme de non-respect du Parlement. Pour Mohamed Omrane, cette absence est injustifiable.

Samia Abbou (Bloc démocrate) et Adnen Hajji (Allégeance à la nation) se sont interrogés sur la nomination de l’ancien ministre des Affaires locales et de l’Environnement, Riadh Mouakhar, au poste de secrétaire général du gouvernement. Selon Hajji, ce choix témoigne de l’absence d’une intention de réforme de la part du gouvernement.

D’autres députés dont Zouhair Maghzaoui, ont critiqué la situation des institutions publiques et les intentions de réforme annoncées par le gouvernement, estimant que les grandes réformes ne font pas partie des priorités du gouvernement.