Comme initialement annoncé, le premier forum Tunisia Business Export a ouvert ses portes, ce jeudi 22 novembre à l’hôtel Les Oliviers Palace à Sfax, en présence de nombreuses délégations étrangères, notamment africaines.

Et il y avait du beau monde. A commencer par le vice-gouverneur de la Moravie du sud en République Tchèque, Marek Slapal, jusqu’au président de la Chambre de commerce de la RD Congo, Herman, en passant par Geneviève Lokusa (chargée d’affaires de la RDC), Meba (président de la CPCCAF et président de la Chambre de commerce du Togo), Eken (président de la Chambre de commerce du Cameroun), Abdullatif Adamu (président de la Chambre de commerce du Nigeria), Saad Karbousi et Abdelhamid Ben Zaiem (présidents des Chambres de Commerce de Tebessa et de Khench (Algérie), Souad Siala (présidente de la Chambre de commerce canado­-tunisienne)…

Ce n’est donc pas étonnant que le président de la Chambre de commerce et d’industrie de Sfax, Ridha Fourati, soit fier d’accueillir un tel aréopage, et de rappeler dans son allocution que “la Tunisie, terre d’accueil et carrefour des civilisations, possède une histoire riche de 3000 ans de civilisation et une situation géographique stratégique”. Car elle se situe au nord du continent africain, au cœur de la Méditerranée, à quelques kilomètres de l’Europe, et du Maghreb.

Mais au-delà cette situation géographique, la Tunisie possède également de richesses naturelle multiples, à l’instar de l’huile d’olive, des dattes, des fruits de mer et autres agrumes, lesquelles s’ajoutent à un tissu industriel fort développé avec un niveau technologique élevé, dira le président de la CCIS.

Pour être dans le thème de ce forum, M. Fourati n’a pas manqué de rappeler que la réputation de la Tunisie dans les secteurs de la santé, de l’enseignement et de l’ingénierie.

Ce forum “Tunisia Business Export” est organisé par la Chambre de commerce et d’industrie de Sfax “pour les exportateurs tunisiens afin qu’ils découvrent de nouveaux marchés mais aussi pour que le monde des affaires de par le monde puissent se rencontrer et investir ensemble”, souligne-t-il.

Plus loin, M. Fourati souligne que la CCI de Sfax a voulu faire de ce Forum une rencontre d’affaires beaucoup plus que des rencontres BtoB. D’ailleurs, la plupart “de nos invités sont essentiellement des acheteurs et des centrales d’achat mais également des experts et des gens d’affaires de renommée dans leurs pays”.

Un mot sur la conférence plénière consacrée qui nous a permis d’en savoir davantage sur les modèles économiques tunisien, sud-coréen, chinois et tchèque.

Ce qu’il faut en retenir, c’est qu’un pays, pour qu’il avance économiquement, il lui faut engager des réformes profondes. Par exemple, les Chinois ont rappelé que ce processus profond a été entamé dès les années 70 du siècle dernier; inutile de dire que la Chine dans plusieurs domaines est la première puissance mondiale. Pour les Coréens du Sud c’est bien avant, mais les fruits n’ont commencé à se faire sentir que dans les années 80-90. On connaît aujourd’hui la puissance technologique du pays des matins calmes comme on surnomme la Corée du Sud.

Les Tchèques c’est plus récent, après avoir tournée la parenthèse communiste. Et Marek Slapal (vice-gouverneur de la Moravie du sud) a saisi cette rencontre pour dire aux Tunisiens que son pays est prêt à faire la promotion des produits tunisiens dans les différentes manifestations commerciales et économiques organisées en Tchéquie.

Quant à certains de nos frères et amis d’Afrique subsaharienne, ils nous demandent de ne pas être trop pessimistes, surtout qu’il existe en Tunisie tout ce dont on a besoin, notamment en RD Congo -mais c’est pareil pour d’autres pays également.

Et là, un intervenant n’a pas manqué de tiré un coup de chapeau à la Chambre de commerce et d’industrie de Sfax pour l’organisation de ce forum et de tout ce qu’elle fait pour promouvoir en Afrique le savoir-faire tunisien.

Nous saisissons ce point de vue pour dire, hélas, aucun membre du gouvernement n’était là pour constater que souvent ceux qui font du bien (économique) pour notre pays ne sont pas ceux qui crient sur tous les toits -pardon- sur les radios, les télés… Non, les vrais “vendeurs” de la Tunisie on les voit peu, ils ne font pas de bruit.

D’ailleurs, n’ayons pas peur de le dire, si la Tunisie et ses produits et services sont aujourd’hui connus dans certains pays africains au sud du Sahara, c’est en grande partie grâce à cette Chambre de commerce et d’industrie de Sfax… qui a du mal à faire déplacer un simple secrétaire d’Etat de Tunis à Sfax. Dommage!

A souligner que les pays participants à ce forum les Etats-Unis d’Amérique, le Canada, la Chine, la Corée du Sud, l’Ukraine, l’Inde, la République Tchèque, l’Espagne, le Portugal, le Danemark, la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Cameroun, la RDC, le Bénin, le Nigeria, l’Algérie et la Libye.

Tallal BAHOURY