L’ONU veut que les grands groupes du commerce du café, comme le Veveysan Nestlé, discutent avec les producteurs d’Afrique de l’Est, dont le poids est en recul. Des contacts seront pris “d’ici la fin de l’année”. C’est ce qu’a déclaré Pamela Coke-Hamilton, la nouvelle directrice du commerce international de produits de base à la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED), mercredi 17 octobre à Genève, rapporte le site suisse laliberte.ch.

Elle estime que «les grands exportateurs et les grands acteurs du commerce du café devraient se rassembler avec une coalition de producteurs. Ceux-ci auraient alors davantage de poids dans la discussion, alors que les multinationales devraient souhaiter œuvrer dans des pays où la pauvreté, les inégalités ou encore l’insécurité alimentaire n’augmentent pas».

Des questions se poseront sur le transfert de technologies ou encore de propriété intellectuelle. Pire encore, l’incertitude liée au climat actuel pourrait avoir un impact plus important.

A noter que Nestlé se partageait en 2016 avec le néerlandais JDE près d’un quart du marché mondial de la torréfaction de café. Sur 25 millions de petits exploitants de cette branche dans les 54 pays en développement producteurs au total, 20% se trouvent en Afrique de l’Est.

«Or, la volatilité et une agriculture pas adaptée au développement durable ont fait reculer le poids de cette région. D’un quart de la production mondiale en 1989, l’Afrique est passée il y a trois ans à moins de 12%. Trois quarts des revenus reviennent aux distributeurs, contre 2,8% pour les petits producteurs», selon les calculs de la CNUCED.