La planification est l’outil le plus efficace pour gérer les catastrophes, a déclaré le Représentant Résident Adjoint du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) en Tunisie, El Kebir Alaoui, qui intervenait à un panel organisé, mardi 9 octobre à Tunis, par le PNUD et l’APAL sur le thème “quelle planification spatiale pour une résilience côtière face aux risques climatiques”.

“Il a été démontré partout dans le monde que planifier est le moyen le plus efficace pour gérer les catastrophes”, a-t-il insisté, évoquant le cadre SENDAI pour la réduction des risques de catastrophes, un cadre qui montre “combien on peut sauver de vies quand on planifie”.

Toutefois, le responsable reconnaît que la planification est l’un des outils les plus complexes. Il nécessite la technicité dans la gestion de l’information sur les catastrophes et sur les régions exposées et aussi des capacités humaines et financières pour faire les diagnostics et agir efficacement.

“Il faut que l’investissement dans l’information soit prioritaire et que ceux qui subissent la planification soient les premiers à être informés. Les décideurs doivent prendre en compte les populations les plus vulnérables (pauvres, exclus), conformément aux objectifs du développement du millénaire (ODM) pour réussir toute action d’atténuation des risques”, a encore fait valoir El Kebir Alaoui.

Les pays arabes et africains, dont la Tunisie, l’Algérie, l’Egypte, le Soudan, le Sénégal et d’autres, exposés aux risques de catastrophes naturelles, peuvent en atténuer les risques et sortir avec les moindres dégâts en procédant à une bonne planification spatiale, ont également fait remarquer les intervenants à ce panel, auquel les expériences de ces pays en matière de résilience côtière et de planification spatiale ont été exposées.

La réalité du changement climatique se fait sentir de plus en plus dans la région arabe où 15.000 cas de catastrophes liés aux problèmes de l’eau sont recensés. Cette réalité rend les catastrophes naturelles de plus en plus fréquentes et attendues, ce qui nécessite une anticipation et une adaptation des politiques de planification à cette donne.

En Tunisie, le projet “Résilience côtière” mis en oeuvre dans le cadre d’un partenariat entre le PNUD et l’APAL, s’inscrit dans cette optique d’adaptation et de planification. Entrepris en 2015, il a, entre autres pour objectifs, de rendre l’infrastructure existante plus résiliente et consiste, concrètement, à mettre en oeuvre des initiatives “modèles” d’adaptation aux changements climatiques à Djerba et à Ghar El Meleh.