Selon le projet de loi de finances (PLF) pour l’exercice 2019, la masse salariale dans la fonction publique atteindra 16485 millions de dinars soit 14,1% du PIB contre 14% en 2018.

La masse salariale des agents de la fonction publique est passée de 7680 MD en 2011 à 13700 MD en 2017, révèle une étude réalisée par l’Institut tunisienne des études stratégiques, ajoutant que le nombre d’agents de la fonction publique est passé de 36 mille en 1956 à plus de 690 mille en 2017.

Le Fonds monétaire international (FMI) estime que la masse salariale en pourcentage du PIB est parmi les plus élevées au monde.

Les dépenses de gestion pour l’année prochaine atteindra 25235MD soit une hausse de 1578 MD (6%) par rapport aux dépenses de 2018.

S’agissant des revenues fiscales, les impôts directs atteindront 9997 MD soit une hausse de 12,3% par rapport aux résultats prévus pour 2018.

Sur un autre plan, les revenues non fiscales ont été fixées à 1139 MD (revenus de l’Etat provenant du pétrole brut et du recouvrement de la taxe sur le Gazoduc acheminant le gaz algérien vers l’Italie via la Tunisie.

Une enveloppe de 390 MD devra être mobilisée au titre ” d’une tranche des montants et des biens confisqués ” (Banque Zitouna, la société Alfa Ford ainsi que d’autres biens immobiliers confisqué)s.

Une enveloppe de 850 MD sera mobilisée au titre des revenus provenant des participations de l’état dont la banque centrale (390 MD), l’ETAP (390MD) et une mobilisation extérieure aux alentours de 150 MD.

Selon le PLF 2019, le service de la dette atteindrait 9037 MD contre 7841 MD (chiffre actualisé) en 2018, soit une hausse de 1466 MD.

S’agissant du déficit et du financement, le PLF prévoit une maitrise du déficit qui devra être limité à 3,9% du PIB (4512 MD) contre 4,9% (5214MD) en 2018.

Les besoins en crédit de la Tunisie pour l’année 2019 sont estimés à 10140 MD. Il s’agit de l’endettement intérieur de 2350MD qui sera essentiellement mobilisé grâce aux bons de trésor et l’endettement extérieur de 7792 MD.

Une enveloppe de 6 milliards de dinars sera consacrée aux dépenses de développement contre 5893 MD actualisée en 2018 et 5370 MD en 2017. Ce montant représente 5,1% du PIB.

Le budget de l’Etat pour l’exercice 2019 s’élève à 40 milliards 662 millions de dinars contre 37 milliards 666 millions de dinars (chiffre actualisé), soit une hausse de 8%.

Les données statistiques relatives au budget pour l’année 2019, dont l’agence TAP a reçu une copie, révèlent que le gouvernement ambitionne de limiter le déficit budgétaire à 3,9 % contre 4,9% prévus pour l’année 2018.

Le taux de la dette devrait atteindre, l’année prochaine, 70,9% du PIB contre 72% attendus pour 2018.

Les ressources propres de l’Etat demeureront aux alentours de 75% en 2019.

En ce qui concerne le taux de croissance, le gouvernement prévoit 3,1% contre 2,6% attendus en 2018, après son actualisation, sachant que le taux établi au moment de l’élaboration de l’actuel budget économique général était de 3%.

Pour la compensation, le gouvernement a consacré une enveloppe de 4350 MD , répartis entre 1800 MD réservés à la subvention des produits de base, 450 MD (transport public) et 2100 MD (hydrocarbures).

L’élaboration du projet de budget de l’Etat pour l’exercice 2019 reposes sur l’hypothèse qui considère que le prix du baril du pétrole (Brent) est évalué à 72 dollars contre 54 dollars en 2018.

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