Premier événement de cette nature, le Forum des investisseurs en Afrique est organisé par l’Alliance mondiale pour l’amélioration de la nutrition (GAIN), en partenariat avec Royal DSM, le SUN Business Network (SBN) et le magazine African Business.

Plus de 200 délégués, notamment des négociateurs, entrepreneurs et investisseurs se réuniront au Forum des investisseurs en Afrique pour la nutrition (NAIF) les 16 et 17 octobre à Nairobi, au Kenya, afin de réfléchir à des partenariats, accéder à des financements et pénétrer de nouveaux marchés. Pendant deux jours, des petites et moyennes entreprises de diverses régions d’Afrique participeront également au concours Scaling Up Nutrition Pitch Competition et rencontreront des investisseurs en capital-risque et des financiers en mesure de proposer des financements.

Premier événement de cette nature, le Forum des investisseurs en Afrique est organisé par l’Alliance mondiale pour l’amélioration de la nutrition (GAIN), en partenariat avec Royal DSM, le SUN Business Network (SBN) et le magazine African Business. Il vise à positionner la nutrition comme un secteur d’investissement prometteur.

L’événement réunira des leaders du commerce, de l’agriculture, des organismes de développement, de la recherche ainsi que des investisseurs, pour partager les expériences, présenter des résultats de recherche, explorer des collaborations possibles et faire émerger des idées – dans le but de développer de nouveaux projets et attirer des investissements destinés aux sociétés à fort impact dans le secteur de l’alimentation.

La malnutrition touche des millions d’enfants dans le monde. On estime qu’en Afrique, 58,7 millions d’enfants âgés de moins de cinq ans présentent un retard de croissance – faible taille pour un âge donné– et que 13,8 millions d’enfants souffrent de cachexie –faible poids par rapport à la taille. Il ne fait aucun doute que les enfants rachitiques d’aujourd’hui mèneront demain à des économies à faible croissance. Les pays africains perdent entre 1,9% et 16% de leur produit intérieur brut (PIB) chaque année en raison de la sous-nutrition qui génère une hausse de la mortalité, de l’absentéisme, des maladies chroniques, et une baisse de la productivité. L’État ne peut à lui seul résoudre ce problème. Des investissements du secteur privé sont essentiels pour s’attaquer à ce fléau. En réalité, le secteur de la nutrition présente de formidables opportunités aux entreprises.

Les PME ont un rôle central à jouer dans la lutte contre la malnutrition en Afrique, explique Fokko Wientjesvice-président de la nutrition sur les marchés émergents et des partenariats public-privé à Royal DSM.

«Compte tenu du fait que le renforcement de l’action dans le domaine de la nutrition apporte au moins 16 $ de retour sur investissement pour chaque dollar investi, les investissements de capitaux tout au long de la chaîne de valeur alimentaire devraient représenter une opportunité aux objectifs bien définis».

Le dividende démographique de l’Afrique présente également une opportunité, affirme-t-il. «Le marché africain compte plus d’un milliard de consommateurs aujourd’hui. On estime que ce chiffre dépassera 2 milliards d’ici à 2050. Avec 226 millions de personnes âgées entre 15 et 25 ans, le continent possède la plus jeune population du monde. Cela représente un énorme potentiel : un marché en plein essor de consommateurs africains qui attachent plus d’importance à leur santé, et privilégient des aliments sains et nutritifs. Les marchés émergents sont les pays du monde qui connaissent aujourd’hui l’urbanisation la plus rapide. Ils abandonnent peu à peu le système basé sur les petites exploitations et l’agriculture de subsistance, et éloignent ainsi le producteur du consommateur».

Actuellement, les PME et les petits exploitants constituent la plus grande partie des acteurs du secteur de l’alimentation sur les marchés en développement et émergents. Ils jouent un rôle clé en tant que fournisseurs d’intrants, acheteurs, spécialistes de la transformation agroalimentaire et distributeurs. En outre, ils créent des emplois et stimulent la croissance économique régionale.

Néanmoins, en raison des difficultés d’accès aux financements, les PME du secteur de l’agroalimentaire ne réalisent pas leur potentiel et ne peuvent proposer les solutions qui amélioreraient la consommation d’aliments sûrs et nutritifs.

«Nous avons l’opportunité de résoudre ce problème, explique le directeur exécutif de GAIN, Lawrence Haddad, en créant une chaîne de valeur alimentaire durable et en travaillant avec des PME locales du secteur de l’agroalimentaire, afin de rendre les aliments nutritifs plus accessibles, meilleur marché et désirables».

Pour progresser dans cette voie, GAIN a récemment lancé un Programme de financement des aliments nutritifs, dont l’objectif est de développer une réserve d’opportunités intéressantes parmi les PME de l’agroalimentaire, utilisant des financements mixtes permettant de limiter les risques financiers, et apportant une assistance technique aux sociétés bénéficiant des financements.

Pour faciliter les partenariats entre les sociétés du secteur de l’alimentation à fort impact et les investisseurs et financiers, le forum présentera la première édition en Afrique du concours Scaling Up Nutrition Pitch Competition.

 Organisé par le Scaling Up Nutrition (SUN) Business Network, GAIN et des partenaires locaux, le concours vise à faire connaître des opportunités d’investissement présentées par des PME dont l’objectif est d’améliorer l’accès à des aliments nutritifs. Vingt-et-une PME sélectionnées suite à un concours national auront l’occasion de présenter leurs solutions à un jury composé de membres influents.

La dealroom présentera les entreprises d’Afrique à forte croissance, qui œuvrent à l’amélioration de la nutrition de manière durable et modulable. En associant un portefeuille de sociétés adéquates à des investisseurs du secteur privé, la dealroom vise à obtenir des résultats tangibles pour la vingtaine de sociétés recherchant plus de 500 000 US$.

«Après des années de collaboration avec des partenaires et gouvernements africains, je suis convaincu que, si nous accompagnons les sociétés ayant un fort impact dans le secteur de l’alimentation en Afrique, nous pourrons progresser dans la réduction de la malnutrition. Le potentiel est immense si nous réalisons les bons investissements», conclut Haddad.

À propos de l’Alliance mondiale pour l’amélioration de la nutrition (GAIN) :

Fondée en 2002 à l’ONU, l’organisation vise à lutter contre la souffrance humaine due à la malnutrition. Travaillant avec des partenaires, la GAIN a pour objectif de rendre les choix alimentaires sains meilleur marché et plus désirables. Sa vocation est d’améliorer la nutrition en développant la consommation d’aliments nutritifs et sûrs pour tous, en particulier les plus vulnérables.

À propos de Royal DSM – Bright Science. Brighter Living:

Royal DSM est une société scientifique spécialisée dans la nutrition, la santé et les modes de vie durables. DSM promeut la prospérité économique, les progrès environnementaux et les avancées sociales pour créer de la valeur durable pour toutes les parties prenantes. DSM propose des solutions commerciales novatrices pour la nutrition humaine et animale, les soins personnels, les dispositifs médicaux, les produits et applications respectueux de l’environnement, ainsi que la mobilité et la connectivité. DSM et les sociétés associées ont un chiffre d’affaires annuel net d’environ 10 milliards d’euros avec quelque 23 000 employés. La société est cotée sur l’Euronext Amsterdam.

À propos du SUN Business Network (SBN) :

Organisé par la GAIN et le Programme alimentaire mondial de l’ONU (PAM), le SBN (SunBusinessNetwork.org) mobilise les entreprises pour soutenir le Scaling Up Nutrition (SUN) Movement.

Soixante gouvernements d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine participent à ce mouvement et se sont engagés à développer une approche multipartite pour éradiquer la malnutrition par le biais de plans d’action nationaux – impliquant notamment les entreprises. Le SBN soutient les entreprises au niveau national et international pour qu’elles agissent et investissent de manière responsable dans le but d’améliorer la nutrition en collaboration avec des partenaires du gouvernement, la société civile, des bailleurs de fonds et les Nations unies.