Le bureau exécutif du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) s’est réuni, mercredi 19 septembre, autour des “graves” développements observés, récemment, dans certains établissements médiatiques.

“Il s’agit notamment de la poursuite des atteintes contre les journalistes et la détérioration des conditions professionnelles et sociales de plusieurs d’entre eux”, indique le syndicat dans une déclaration, déplorant “le silence des autorités publiques concernées”.

Le SNJT indique que l’administration de la chaîne de télévision Hannibal TV a licencié, de manière abusive, plus de 70 fonctionnaires dont des journalistes. Une violation manifeste des lois en vigueur, estime le syndicat.

“Cette institution fait l’objet de suspicions concernant ses sources de financement, les méthodes de sa direction et ses vrais propriétaires”, a-t-il rappelé.

Sur un autre plan, le syndicat a indiqué que les derniers développements de la radio Zitouna, notamment le flou qui caractérise sa politique éditoriale, ont été également à l’ordre du jour de la réunion du bureau exécutif.

Il a, dans ce contexte, appelé le gouvernement à honorer ses engagements envers la radio en la rattachant au secteur public.

Par ailleurs, le bureau exécutif du SNJT a indiqué avoir reçu des journalistes de l’Agence Tunis Afrique Presse qui se sont plaints de “l’état chaotique” et “la montée des tensions” au sein de l’entreprise.

Le bureau exécutif regrette le non-respect des engagements initialement convenus entre le SNJT et le Président-directeur général de la TAP. Engagements qui, selon le SNJT, sont de nature à apaiser les tensions et favoriser un climat social sain dans l’entreprise.

Pour le SNJT, le premier responsable de l’agence aurait du œuvrer au développement des outils de travail et à l’amélioration du rendement des journalistes pour une presse de qualité témoignant du rôle d’avant-garde de cette institution plutôt que de s’impliquer dans des conflits internes contribuant ainsi à la division du personnel.

En réponse, le P-dg de la TAP, Lotfi Arfaoui, s’est dit consterné de voir le bureau exécutif du SNJT se contenter du seul point de vue de quatre journalistes qui “ne sont ni neutres, ni objectifs”. Il aurait été plus judicieux d’écouter aussi la direction générale et de demander des éclaircissements pour éviter de tomber dans des campagnes de désinformation qui ne servent ni l’intérêt de l’entreprise, ni celui de la profession, a-t-il dit.

Le P-dg a, en outre, tenu à préciser que l’attribution des fonctions est le fruit de concertation entre les hauts cadres de l’entreprise sur la base des dispositions du statut et de l’organigramme de la TAP.

Cette procédure tient compte aussi de “l’intérêt de l’établissement et de la rédaction plutôt que des ambitions, légitimes ou illégitimes soient-elles, ou du recours aux pressions”.