Deux conventions ont été signées, mercredi 11 juillet 2018, au palais du gouvernement à la Kasbah, entre Zied Ladhari, ministre tunisien du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale, et Marie Françoise Marie-Nelly, directrice du département Maghreb et Malte, Moyen-Orient et Afrique du Nord à la Banque mondiale, pour le financement de deux projets moyennant un budget de 1,620 milliard de dinars.

Dans une déclaration aux médias lors de la cérémonie de signature des conventions, Ladhari a expliqué que le premier projet d’appui au budget de l’Etat de 2018 est un prêt de 500 millions de dollars (environ 1,300 milliard de dinars) en une seule tranche, remboursable sur une période de 28 ans, avec une période de grâce de 5 ans et un taux d’intérêt de 1%.

Il est destiné à appuyer un important train de réformes en Tunisie, dans le but de stimuler l’investissement privé et la création de débouchés pour les petites entreprises et, parallèlement, de protéger les ménages vulnérables et renforcer la sécurité énergétique.

Ce projet soutiendra des mesures concrètes pour simplifier les procédures d’importation et d’exportation, ouvrir de nombreux secteurs à l’investissement, faciliter l’accès des petites entreprises au crédit et aux marchés publics, garantir une couverture sociale aux plus pauvres, renforcer le capital humain et bâtir un secteur d’énergie plus durable et plus vert.

Selon Ladhari, ce prêt accordé à la Tunisie avec des avantages préférentiels vise à booster la croissance économique, l’investissement et la création d’emplois par le secteur privé.

Ce programme est basé sur trois composantes: élimination des obstacles à l’investissement, renforcement du rendement du secteur énergétique, inclusion économique et sociale.

Le deuxième projet est un prêt de 130 millions de dollars (environ 320 millions de dinars), remboursable sur une période de 28 ans, avec une période de grâce de 6 ans et un taux d’intérêt d’environ 1%.

Il s’agit d’un prêt complémentaire dans le cadre du programme de développement urbain et de gouvernance locale financé depuis octobre 2014 par la Banque internationale pour la reconstruction et le développement, moyennant un budget de 217 millions d’euros.

Il a pour principal objectif de doter les collectivités locales, des capacités nécessaires pour gérer leur propre budget et associer les citoyens aux décisions d’investissement, afin de favoriser le développement économique local. Le prêt permettra de prolonger ce programme de trois ans (jusqu’en 2023), d’élargir le nombre de bénéficiaires à 2,7 millions de Tunisiens, afin de tenir compte de l’expansion des frontières municipales, et de fixer des objectifs plus ambitieux.

Le ministre a souligné que les financements octroyés dans le cadre de ce programme seront utilisés au profit des municipalités pendant la période 2019-2023.

Ce programme, qui sera géré par le ministère des Affaires locales et de l’Environnement, comporte trois volets: la consolidation de l’infrastructure des municipalités, l’amélioration de l’accès aux services municipaux dans les quartiers populaires et le renforcement des compétences pour développer l’aspect institutionnel et la reddition des comptes des collectivités locales.

A noter que le conseil d’administration de la Banque mondiale avait approuvé, en juin dernier à Washington, les deux financements signés ce mercredi à Tunis et qui vont être adoptés par l’assemblée des représentants du peuple (ARP).