La Russie a choisi onze villes pour accueillir les matches de la Coupe du Monde avec des distances longues nécessitant, parfois, des jours de voyage comme c’est le cas entre Moscou et Ekaterinbourg et une trotte d’environ trois jours par train.

Bien que les autorités russes aient annoncé auparavant qu’elles ont mis gratuitement à disposition de ces visiteurs des autocars et d’autres moyens de transport comme le réseau ferroviaire, cependant la très longue distance et le temps requis pour rallier deux cités sont un véritable casse-tête pour les mordus du football, ce qui peut compliquer leur mobilité et entamer leur désir de suivre le plus de matches possibles.

Ainsi, au rayon des longs trajets, Kaliningrad est loin d’Ekaterinbourg de 2.483 km, Ekaterinbourg de Saint-Pétersbourg de 2.225 km, de Moscou à Ekaterinbourg est de 1.772 km, de Kaliningrad à Saint-Pétersbourg 961 km, de Moscou à Kaliningrad 1.259 km et entre Moscou et Saint-Pétersbourg environ 640 km.

De même, les balades de la capitale fédérale pour rallier Kazan, capitale de la République du Tatarstan, s’allonge sur 719 km, vers Samara de 857 km, en direction de Sotchi de 1.622 km, de Rostov sur le fleuve Dan environ 1.075 km et de Volgograd (970 km). La ville accueillant le mondial la plus proche de Moscou est Nijni Novgorod distante seulement de 417 km.

Selon ces emplacements géographiques, les “virées” de Moscou vers les dix autres villes n’est pas chose aisée mais exigent une bonne ration de patience et de résistance et surtout de grands efforts d’autant que le ferroviaire sera le principal mode de déplacement puisque l’aérien ne sera disponible que pour des groupes limités étant donné que l’offre ne pouvant couvrir les demandes de tous les invités de la Coupe du Monde.

Cependant, ce calvaire des longs circuits peut constituer pour les fans du ballon rond une inestimable et unique occasion pour apprécier à travers les vitres des trains, les multiples paysages et les caractères propres de chaque étape hôte du tournoi.

Ainsi Kazan, troisième capitale de la Russie après Moscou et Saint-Pétersbourg, est une référence de la culture islamique en Russie et centre universitaire et industriel ainsi qu’un important nœud de communications, surtout le centre religieux musulman de Russie et symbole de la coexistence interconfessionnelle et où se mêlent les influences occidentale et orientale.

Elle se démarque par ses sites archéologiques inscrits sur la liste du patrimoine mondial comme le “Kremlin Kazan” et ses grands musées tels ceux national, des Beaux-arts et littéraire de Gabdulla Tuqay ou encore le musée Maxime Gorki, aux côtés de nombreuses attractions qui fascinent les amoureux de la culture.

Même chose pour la ville de Samara, l’une des villes russes séduisant les touristes grâce à ses vues panoramiques et uniques, et Sotchi, surnommée la cité des parcs, des terrains de jeux, des plages et de la quiétude.

Kaliningrad, où se trouve la tombe du philosophe Emmanuel Kant, est la seule porte de la Fédération sur la mer Baltique. Elle est réputée comme l’une des plus belles villes de Russie avec son caractère urbain unique de tout le pays eu égard à sa proximité de nombreux pays de l’Union européenne et de l’espace Schengen. Une cité totalement isolée, située entre la Pologne et la Lituanie et n’ayant aucune frontière terrestre avec la partie principale de la Russie.

Au moment où Saint-Pétersbourg, un cocktail de groupes ethniques du fait de sa longue histoire, est un géant musée ouvert avec son ensemble architectural et une floraison de monuments culturels à l’instar du musée Ermitage, du théâtre Mariinsky, temple de l’opéra et de la danse, de la cathédrale Notre-Dame de Kazan, de la forteresse Peter-et-Paul donnant sur la Neva, de la place du Palais et des musées dédiés aux plus célèbres hommes de la littérature russe Pouchkine, Lermontov et de celui considéré comme le père de la grammaire russe Mikhail Lomonosov et bien d’autres.

Il ne fait aucun doute que ce riche patrimoine culturel pourra “apprivoiser”, les milliers de supporteurs, leur faire oublier la difficulté des déplacements interminables et leur donner une sorte d’échappatoire des tensions causées par les compétitions.

En attendant d’en profiter, les supporteurs ont été appelés à la ruée vers les tickets de transport sur le réseau ferroviaire pour les réservations gratuites, somme toutes limitées. Mais tout au long de cette compétition internationale, plus de 500 trains supplémentaires seront mis en service à travers la Russie.