Le nombre d’entreprises du secteur des industries du cuir et de la chaussure a été presque divisé par deux, puisqu’il est passé de 450, avant la Révolution, à 251 entreprises aujourd’hui, dont 184 totalement exportatrices, selon les statistiques du Centre national du cuir et de la chaussure (CNCC).

Parmi ces 251 entreprises, il y a 12 tanneries, 167 entreprises sont actives dans le secteur des chaussures, tiges et accessoires, et 72 dans la maroquinerie.

1,5 milliard de dinars…

En 2017, le secteur comptait quelque 36.800 emplois dans l’industrie et 10.000 emplois dans l’artisanat. Sachant que la valeur de la production du secteur s’est établie à 1,5 milliard de dinars répartis entre les cuirs et peaux (100 millions de dinars), les chaussures, les tiges et les accessoires (1 milliard de dinars) et la maroquinerie et l’habillement (400 millions de dinars).

Concernant les investissements déclarés, ils ont atteint 11 MDT, au cours des 11 mois de 2017, d’après l’APII (Agence de Promotion de l’Industrie et de l’Innovation).

Manque de main-d’oeuvre qualifiée

Selon le CNCC, le secteur fait face à une insuffisance au niveau de la main-d’œuvre qualifiée, de la matière première locale et du matériel adéquat au niveau des abattoirs et des collecteurs de peaux.

Le secteur a également enregistré un recul de la production et de la productivité à cause des problèmes sociaux, la non application ou parfois l’absence des prix de références à l’importation et l’absence de rigueur dans l’application des textes réglementaires.

Le CNCC met l’accent, dans ce cadre, sur la croissance des importations illégales notamment les articles de friperie (chaussures et articles en cuir), l’insuffisance des opérations de contrôle à l’importation et la prolifération du marché parallèle, outre l’insuffisance du nombre d’entreprises certifiées selon les normes de qualité.