Le système de gouvernance et d’application des règles de la bonne gestion dans le secteur bancaire en Tunisie est relativement avancé par rapport à celui appliqué dans les établissements et institutions publics.

C’est en tout cas ce que pense le président du Haut comité du contrôle administratif et financier (HCCAF), Kamel Ayadi, qui s’exprimait en marge d’une journée d’information, tenue au siège de la Banque de l’habitat (BH) à Tunis consacrée à la présentation du guide du gestionnaire public.

De ce fait, Kamel Ayadi invite les institutions et établissements publics à réactiver le rôle de leurs conseils d’administration et tirer profit de l’expérience des banques qui disposent de conseils d’administration et de comités de contrôle et d’audit.

Pour lui, le secteur bancaire, notamment les banques publiques, ont un mode de gestion souple vu qu’elles travaillent dans un cadre concurrentiel et disposent de procédures spéciales dans le domaine des transactions et de gestion des ressources humaines.

Ayadi a ajouté que suite à la publication de l’étude sur les 10 infractions les plus fréquentes dans le domaine de la gestion publique, le secteur public a réagi favorablement à cette étude.

Le chef du gouvernement a exprimé son engagement à assurer le suivi de ces infractions et à appliquer les recommandations y afférent.

Il a fait savoir, par ailleurs, que le gestionnaire public fait face à certaines difficultés qui entravent le processus de la bonne gouvernance, soulignant que les institutions publiques et des ministères sont devenus plus conscients de la nécessité d’éviter les erreurs de gestion et de les corriger.

Pour sa part, le directeur général de la BH, Ahmed Rijiba, a précisé que le renforcement des fondements de la bonne gouvernance et du système de contrôle figurent parmi les priorités de la BH, et ce dans le cadre de son programme de restructuration.

Il s’agit du renforcement du rôle du conseil d’administration via la séparation des fonctions de président du conseil d’administration et celle de directeur général et la nomination des membres du conseil d’administration dans le cadre d’un concours.

Rjiba a ajouté que la banque a entamé l’élaboration d’une feuille de route des risques du travail qui sera adoptée pour renforcer le système du contrôle interne.

Les réformes portent principalement sur la mise en place de comités techniques de contrôle, la maîtrise des risques de gestion de risques, l’audit interne pour assister le Conseil d’administration dans le suivi des risques, la conformité aux réglementations et politiques adoptés et la mise en place des mécanismes de contrôle interne.

Un système de contrôle et d’évaluation des risques du non respect des réglementations a été également mis en place, outre la consolidation du système des achats afin de renforcer la transparence, la compétitivité, l’égalité des chances et la bonne gestion pour ce qui est des recrutements et primes.