Le président de la République, Béji Caid Essebsi, a déclaré qu’un remaniement ministériel ne figure pas à l’ordre du jour de la réunion du Document de Carthage. “Il faudrait d’abord parvenir à un accord sur la politique à adopter, ensuite sur les personnes les mieux habilitées à l’exécuter”, a-t-il soutenu.

Présidant lundi 14 mai 2018 la réunion des signataires du Document de Carthage, Caïd Essebsi a indiqué que le Document de Carthage 2, qui a été élaboré par une commission d’experts, fixe les priorités que le gouvernement s’engagera à concrétiser et comporte des détails qui pourraient être maintenus ou modifiés.

Il a tenu à souligner que, malgré quelques lacunes, le Document de Carthage 1 a réalisé d’indéniables succès.

Le président de la République souligne que les priorités contenues dans le nouveau document touchent les différentes questions pressantes de l’heure, insistant sur le besoin de consensus et de concessions pour rapprocher les vues.

Le Document de Carthage englobe toutes les institutions et constitue une “ceinture politique” pour le gouvernement qui est appelé à mettre en œuvre ses clauses.

Ces institutions, a-t-il ajouté, s’étaient prononcées sur ce document, mais les avis étaient partagés, ce qui a nécessité la création d’une commission représentant partis politiques et organisations nationales pour se focaliser sur les dénominateurs communs.

Il a formé le vœu que les désaccords de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) avec le gouvernement n’affectent pas sa participation à ce processus.

Le président de la République a rappelé que le gouvernement d’union nationale issu du Document de Carthage a été formé suite aux appels à de nouvelles élections partielles ainsi qu’à une nouvelle élection présidentielle, lancés par ceux qui n’ont pas obtenu de bons résultats aux législatives de 2014. Pourtant, la crédibilité des résultats de ces élections n’a été contestée par aucune partie, a-t-il fait observer.

Caïd Essebsi a par ailleurs estimé que les élections municipales ont constitué un message positif adressé par la Tunisie au monde entier et un nouveau pas franchi sur la voie du processus démocratique.

Les félicitations adressées à la Tunisie confirment que le pays est sur la bonne voie, a-t-il estimé, relevant, toutefois, que la réussite du processus électoral et de la transition démocratique n’a pas été accompagnée de réussites dans les domaines économique et social.

Caïd Essebsi a souligné la détermination de la Tunisie à mobiliser davantage de ressources et de moyens pour y remédier.