A l’instar d’auteurs, la filière du lait aura, elle aussi, son étude pour l’horizon 2030, laquelle étude portera sur la garantie de la rentabilité économique de la filière, sa pérennité et la promotion de sa compétitivité.

C’est ce qu’a déclaré Kamel Rjaibi, directeur général du Groupement interprofessionnel des viandes rouges et du lait (GIVLAIT), lors d’un atelier de travail, organisé jeudi 10 mai à Tunis.

Orientations stratégiques du système laitier en 2030…

A cette occasion, Rjaibi a indiqué que suite à plusieurs études et stratégies élaborées à ce sujet, cette rencontre a lieu dans le but de faire un diagnostic de la situation actuelle du secteur, de discuter et de valider les résultats du diagnostic, d’identifier les lacunes et de mettre en place une nouvelle vision pour le secteur laitier en Tunisie, à l’horizon de 2030, avec le concours des professionnels du secteur et de toutes les parties concernées.

“La rentabilité et la qualité dudit secteur restent faibles, ce qui nécessite l’élaboration d’une stratégie nationale pour le développement de la filière du lait et de mettre en place des mesures d’incitation et d’accompagnement à tous les niveaux de cette dernière pour atteindre de meilleurs résultats”, a-t-il expliqué.

Quatre équipes sont chargées de débattre et de formuler les résultats du diagnostic afin de mettre en place la vision future et les orientations stratégiques du système laitier à l’horizon de 2030.

L’objectif est de remédier aux problématiques de la filière afin d’assurer son efficience économique et sa pérennité, de manière à garantir la sécurité alimentaire de la Tunisie et d’atteindre plusieurs buts, dont la fixation des prix du lait selon la qualité, le développement de la production pour atteindre l’autosuffisance et limiter le coût de la productivité à hauteur de 10%.

Cette étude prévoit, par ailleurs, de garantir une stabilité dans le développement du cheptel de 0,6% au cours de la décennie 2020/2030.

Une taux de collecte de 86% en 2030…

L’étude prospective prévoit une augmentation de 67% du taux de collecte en 2020 et de 86% en 2030, alors que le taux de transformation industrielle passera à 73% en 2020 et à 97% à l’horizon de 2030, afin de limiter les circuits parallèles.

L’exportation du lait devrait évoluer de 14% à l’horizon de 2030, alors que la consommation individuelle annuelle du lait industriel et de ses dérivés devrait augmenter de 3,8% à l’horizon de 2030.

Sur le plan économique, le secteur laitier contribue à hauteur de 11% à la valeur de la production agricole, 25% concernant la production industrielle et 40% s’agissant de la main-d’oeuvre, a souligné Sana Zitouni, représentante de l’Office de l’élevage et des pâturages (OEP).