“L’UTAP a exprimé son mécontentement quant à son exclusion de la réunion, tenue le 7 avril 2018, au palais de Carthage qui a rassemblé les trois présidences avec les organisations ouvrière et patronale, mais nous nous considérons comme partenaire principal dans l’élaboration du Document de Carthage et nous œuvrons à achever toutes les phases de la transition démocratique que vit aujourd’hui la Tunisie”. C’est ce qu’a indiqué Anis Kharbech, vice-président de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP).

“L’organisation agricole compte 540 mille familles agricoles, soit 2 millions d’agriculteurs et marins-pêcheurs, lesquels ont le droit, à l’instar du reste de l’ensemble des partenaires sociaux, de décider du sort du pays”, a-t-il précisé, dans une déclaration accordée à la presse en marge d’une journée nationale organisée mercredi 18 avril à Tunis sur le thème “l’agriculteur est un partenaire principal dans le développement local”.

“L’organisation agricole n’a pas quitté la réunion sur le Document de Carthage et actuellement le président de l’UTAP assiste à celle visant l’élaboration du document de Carthage 2”.

La réunion de la commission des “experts” du Document de Carthage 2, qui se tient, aujourd’hui mercredi, pour examiner la structure du gouvernement, les politiques sociales et le financement de l’économie, pourrait donner lieu à une deuxième réunion, vendredi prochain, afin de parachever l’examen de ces questions dans les plus brefs délais, avait déclaré à l’agence TAP Ridha Chkoundali, membre de la commission (mouvement Ennahdha).

En ce qui concerne la position de l’organisation agricole, quant au rendement du gouvernement, Kharbech a relevé, à cet égard, qu’il y a un manque de communication entre l’UTAP et les ministères intervenant dans le domaine agricole, notamment ceux de l’Agriculture et du Commerce.

“Nous proposons que le remaniement gouvernemental soit global dans l’intérêt et au service du pays”, appelant à présenter, après les élections municipales (6 mai 2018), de nouveaux candidats pour gérer le pays.

Selon lui, aujourd’hui, il y a un manque de réactivité des ministères concernés pour le traitement des dossiers brûlants et urgents, dont souffre le secteur agricole, tels que la mise en œuvre du Fonds des catastrophes naturelles, la hausse des prix du lait et des tomates ainsi que l’endettement des agriculteurs.