“Le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique œuvrera à partir de l’année prochaine à attribuer une bourse d’excellence mensuelle de 600 dinars aux doctorants pour encourager les compétences à rester dans leur pays et à renoncer à la migration à l’étranger”. C’est ce qu’a indiqué, lundi 16 avril, le secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Khalil Laamiri.

Lors d’une séance d’audition organisée par la commission des affaires des Tunisiens à l’étranger à l’assemblée des représentants du peuple (ARP) sur la migration des compétences, Laamiri a indiqué que l’objectif de cette mesure qui s’inscrit dans le cadre des plans urgents du ministère, vise à inciter ces étudiants à poursuivre leurs études en Tunisie et à pouvoir travailler en même temps au sein des entreprises.

Il a a souligné l’urgence d’augmenter le budget du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique pour améliorer les conditions de travail, garantir la bonne gouvernance et la décentralisation, digitaliser les procédures et promouvoir la déontologie de la recherche scientifique.

Dans ce contexte, le secrétaire d’Etat a signalé que dans le cadre du programme MOBIDOC, 180 bourses d’excellence ont été attribuées aux doctorants ou aux diplômés de doctorat pour joindre des entreprises publiques ou privées et valoriser les recherches académiques.

En outre, Laamiri a indiqué que les compétences tunisiennes ont de plus en plus recours à la migration ce qui nécessite une série de réformes structurelles afin que les compétences soient une source de création de richesse en Tunisie et contribuent au développement de l’environnement de l’investissement surtout que plusieurs pays étrangers se concurrencent actuellement pour polariser les meilleures ressources humaines tunisiennes.

“Le ministère œuvre actuellement à développer les secteurs prometteurs à valeur ajoutée capables de polariser les compétences et de créer des sources d’emploi”, a-t-il ajouté citant comme exemples l’économie numérique et les industries pharmaceutiques.

De leur côté, les députés ont appelé à la mise en place de stratégies nationales effectives et efficaces pour lutter contre la migration des compétences qui a, selon eux, des répercussions négatives importantes sur l’économie nationale.