Le ministère du Commerce organise, en partenariat avec la BADEA, l’ITFC (Société Internationale islamique de financement du commerce), la coopération allemande par le biais de la GIZ et Tunisair, le premier forum économique d’envergure internationale destiné exclusivement à l’Afrique, en Tunisie, et ce les 24 et 25 avril 2018 à Tunis.

Prendront part à ce Forum 38 pays, 200 invités africains de haut niveau et 800 participants. Il vise à créer une plateforme d’échanges et de dialogue, en mobilisant des experts internationaux, des hauts représentants des gouvernements africains et des opérateurs économiques tunisiens et africains autour de 5 workshops sectoriels concernant les BTP & services d’ingénierie, les TIC, l’enseignement supérieur, l’agro-alimentaire, la santé et les services financiers.

Un Panel institutionnel sous le thème “Intégration économique africaine: levier de croissance des économies du continent” sera présidé par le chef du gouvernement, Youssef Chahed.

Des rencontres d’affaires sont également, prévues durant le forum pour permettre de nouer des liens de coopération entre les opérateurs économiques africains.

Site Officiel du Forum Economique Africain

LES BTP EN AFRIQUE, UN MARCHÉ EN PLEIN ESSOR AVEC UNE POPULATION AFRICAINE URBAINE QUI DEVRAIT DOUBLER D’ICI 20 ANS

La population urbaine en Afrique s’élève actuellement à 472 millions d’habitants, mais elle va plus que doubler au cours des vingt prochaines années, pour atteindre un milliard d’habitants en 2040. Et, dès 2025, les villes africaines abriteront 187 millions d’habitants supplémentaires, soit l’équivalent de la population actuelle du Nigéria. Le secteur de la construction en Afrique continue d’enregistrer de bons résultats avec des tendances fortes.

En 2016, La région, qui a enregistré les données les plus remarquables, est l’Afrique de l’Ouest, avec un chiffre d’affaires global du secteur de 120 milliards de dollars. L’Afrique du Nord a connu une augmentation de 44,8% du nombre de ses projets, ainsi que de leur valeur (195%), compte tenu de de sa stabilité socio-politique.

LES TIC AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE EN AFRIQUE

Les nouvelles technologies de l’information offrent à l’Afrique une opportunité unique d’atteindre les Objectifs de Développement Durable (ODD). Les plus grandes universités ouvrent des programmes de cours gratuits. Les meilleures études de cas et travaux pratiques sont disponibles, avec un simple accès à Internet. Un nombre d’initiatives locales à tous les niveaux de l’éducation, comme kwiizi.com au Cameroun, boxes d’apprentissage alimentés avec des millions d’articles, livres et vidéos à portée éducative. Les TIC permettent également d’opter pour les circuits courts et la vente directe, ce qui réduit la consommation d’énergie, favorise la résilience des économies et la stabilité des populations. Par ailleurs les TIC ont un impact extrême sur la production, le stockage, la distribution et l’efficacité énergétique. Les nouvelles technologies seront ainsi le facteur clef du développement durable au 21e siècle.

Le panel réunit des acteurs de tout premier ordre. Il permettra de faire le point sur la maîtrise des TIC en Afrique, les expériences en cours et les pistes d’approfondissement et de coopération.

L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR EN AFRIQUE, LE PARADOXE DES DIPLÔMÉS SANS EMPLOI ET DU MANQUE DE MAIN D’ŒUVRE QUALIFIÉE

La plupart des pays africains sont actuellement confrontés à une pénurie de ressources humaines et de capacités dans les domaines des sciences, des technologies, de l’ingénierie et des mathématiques, ainsi que dans les secteurs des infrastructures (eau potable, électricité, assainissement…), de l’agriculture et de la santé.

La revitalisation de l’enseignement supérieur en Afrique passera notamment par une plus grande participation du secteur privé dans une offre d’enseignement plus adaptée, des relations renforcées entre les universités et les secteurs productifs de l’économie, une plus grande collaboration et des partenariats entre l’industrie et les institutions universitaires et un cadre de gouvernance qui favorise l’excellence et l’autonomie administrative et financière.

L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE EN AFRIQUE, LES CHAÎNES DE VALEUR AGRICOLES SONT LA VOIE DU DÉVELOPPEMENT

L’Afrique regorge de possibilités en matière production agricole. Souvent, cette production n’est pas relayée par la transformation et la valorisation des produits sur place.

La réalité évolue. De multiples success stories éclosent en Afrique dans le domaine de l’agroalimentaire. De plus en plus, leur réussite ne tient au sens de l’innovation de leurs promoteurs et à leur détermination face aux écueils qui se sont dressés sur leur chemin. La réussite dans le secteur de l’agriculture et l’agroalimentaire est souvent synonyme de renforcement des capacités, d’innovation, d’évolution des mentalités, d’intégration dans les chaînes de valeurs, de création de centres d’incubation, d’image de marque et d’emballage des produits.

LA SANTÉ EN AFRIQUE, VERS DE NOUVEAUX MODÈLES
La demande en services de de santé en Afrique est en forte croissance. Elle constitue un défi majeur aux pouvoirs publics, tout en recelant des opportunités certaines et en offrant, aux opérateurs économiques et institutionnels, de grandes pistes d’amélioration. En effet, l’Afrique subsaharienne compte 1 médecin et 10 lits d’hôpital pour 10.000 habitants (l’OMS préconise un ratio de 7 médecins et 30 lits d’hôpital). Les dépenses de santé sont 10 fois inférieures à la moyenne mondiale. Les dépenses publiques par habitant sont passées de 70 à 160 dollars en quinze ans, et des systèmes de couverture de santé ont été déployés avec succès, comme au Rwanda.

Réinventer l’offre de soin tout en respectant les exigences de qualité des pays développés, en l’adaptant aux besoins de l’Afrique et à ses ressources devient une nécessité. De nouveaux modèles se déploient déjà en Afrique. Le secteur privé démontre sa capacité à participer à la réponse aux besoins et à la transformation de l’offre avec efficacité et performances.

Les start-ups Vula Mobile (Afrique du Sud) ou Gifted Mom (Cameroun) mettent en contact des patients ruraux avec des spécialistes, via leur smartphone. La société Clinifit déploie en Afrique des cliniques «low-cost», alliant des techniques de construction en préfabriqué et des techniques médicales mobiles modernes.

L’objet de ce panel est de confronter les expériences, de dégager des success-stories et d’identifier des pistes de coopération.