Le directeur général du bureau d’études marocain “Consulting, ingénierie et développement” (CID), et vice-président de la Fédération internationale des ingénieurs consultants (FIDIC), Moncef Ziani, appelle la Banque islamique de développement (BID) à donner la priorité aux bureaux d’études des pays islamiques pour l’élaboration des grands projets d’infrastructure tels que les barrages et les centrales de production d’électricité.

Lors d’un atelier de travail, tenu dimanche 1er avril à Gammarth, dans le cadre de la 43ème édition des réunions annuelles du Groupe de la Banque Islamique de Développement, (1er-5 avril 2018), il a estimé que le secteur d’ingénierie a connu une évolution remarquable dans les pays islamiques et que ses professionnels sont capables de prendre en charge les projets complexes.

Exclure l’achat du matériel…

Il a, en outre, proposé à la BID de ne pas intégrer, dans les contrats conclus avec les sociétés d’ingénierie, les aspects liés à l’achat de matériel et à la logistique (achat de voitures et de matériel informatique, location de maisons…) étant donné que ces aspects conduisent généralement à des difficultés de gestion avec les donneurs d’ordre (les promoteurs en charge des projets) et que les bureaux d’ingénierie sont plutôt censés fournir des prestations consultatives.

Il a aussi proposé d’introduire dans ces contrats, des clauses instaurant la nécessité d’étudier les effets des changements climatiques sur les infrastructures, suggérant l’élaboration de “life-cycle analysis” permettant d’analyser les effets des changements climatiques sur la construction, l’exploitation et la durabilité des infrastructures.

Problèmes de gouvernance et retard dans la réalisation des projets 

Evoquant les principaux problèmes qui s’opposent à la réalisation des projets dans les pays africains, Ziani a soulevé les retards dans la mise en œuvre desdits projets et qui sont généralement dus à des problèmes de gouvernance, à l’insécurité ou à l’instabilité politique.

Il a, par ailleurs, évoqué les retards de paiements des bureaux d’études et l’absence de données fiables, notamment les données hydro-climatologiques qui sont nécessaires dans l’élaboration des analyses à long terme.
IG