“La réforme des entreprises publiques et de l’administration tunisienne doit être conforme avec la Constitution et tenir compte de l’intérêt général et de l’intérêt des fonctionnaires”, a souligné jeudi Moneem Amira, secrétaire général adjoint de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) chargé de la fonction publique.

Dans une déclaration à l’agence TAP en marge de sa participation à une conférence à Hammamet sur “la réalité de la fonction publique, la gouvernance, le développement de la fonction publique et le système de formation des fonctionnaires publics”, le responsable syndical a indiqué que la réforme s’inscrit dans le cadre d’un projet commun entre le gouvernement et l’organisation syndicale pour éviter les lacunes enregistrées.

Dans ce contexte, il a signalé que l’administration tunisienne, qui date de cent ans, connait un recul au cours de ces dernières années bien que le secteur public a joué un rôle important pendant la révolution.

De son côté, Bouali Mbarki, secrétaire général adjoint de l’UGTT a souligné la disposition de l’organisation syndicale à examiner le dossier des salaires dans le secteur de la fonction publique et à discuter toutes les problématiques qui concernent les fonctionnaires de façon générale.

Dans ce contexte, il a signalé que “l’édification de l’avenir de l’administration tunisienne pour les générations futures nécessite l’instauration d’une bonne gouvernance faisant remarquer que le département de la fonction publique au sein de l’UGTT suit de près l’évolution du dossier de la réforme du secteur de la fonction publique.

Pour sa part, le président de l’instance nationale de lutte contre la corruption, Chawki Tabib, a estimé que la gouvernance de l’administration et la réforme de la fonction publique sont les principaux axes de la stratégie nationale de la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption que l’instance œuvre à mettre en œuvre après sa validation par le gouvernement.

Tabib a indiqué que l’absence de gouvernance et l’évolution de la corruption sont les principales entraves à la transition démocratique en Tunisie.

L’intervenant a ajouté que la réforme de l’administration et de la fonction publique permettra de réduire le phénomène de la corruption surtout qu’une grande partie des recommandations et rapports de l’instance transmis à la justice concernent l’administration et le secteur public.

Tabib a, en outre, souligné l’importance de conjuguer les efforts de toutes les parties intervenantes dans la réforme du secteur.

Organisée pendant deux jours à l’initiative du département de la fonction publique de l’UGTT en collaboration avec la fondation Friedrich Ebert, la conférence traite plusieurs sujets comme la corruption dans l’administration publique, la gouvernance dans la fonction publique et la gouvernance dans le système de formation des fonctionnaires publics.