En deux ans, l’homme d’affaires a créé, presque, autant d’entreprises au cours des deux dernières années (5) –dans lesquelles il a injecté plus de 9 millions de dinars- que depuis son démarrage en 2007.

Rares sont ceux dans le monde de l’entreprise à pouvoir se réclamer d’un tel bilan en 2017. Durant l’année écoulée, Taoufik Mansouri, puissance montante de l’industrie minière, a créé pas moins de trois entreprises. 2016 a également été une année –presque- aussi bonne. Au total, ce nouveau cercle vertueux dans lequel se retrouve de nouveau le groupe naissant de Taoufik Mansouri l’a enrichi de cinq nouvelles filiales.

Les trois lancées en 2017 sont la Société Travaux Djebel Labiadh à Nefza, dans le gouvernorat de Béja. Elle a étendu, en novembre 2017, le rayon du groupe aux travaux publics. Le groupe a débuté l’année sur le même registre: la diversification –et l’intégration. En mai dernier, et dans le droit fil de la précédente initiative, Taoufik Mansouri s’est érigé en Lokatou tunisien, en mettant sur pied Nordtrac, une société de commercialisation et location d’engins de travaux publics, industriels et de carrières.

Le même mois, la priorité était à la consolidation du cœur de métier du groupe : l’exploration, l’exploitation et la commercialisation des produits miniers. Une mission confiée à la Compagnie des Mines du Nord.

Soit au total trois entreprises dans lesquelles Taoufik Mansouri aura investi un capital cumulé de 1,1 million de dinars tunisiens.

En 2016, la priorité de l’homme d’affaires a été d’organiser et structurer son business en se dotant, à l’instar des groupes dignes de ce nom, un holding. Baptisé Atlas Mining Holding (AMH), celui-ci a pour objet la détention et la gestion des participations du groupe dans des entreprises.

Tout en faisant cela, Taoufik Mansouri a continué à se soucier du développement de son activité initiale : l’exploration, l’exploitation et la commercialisation des produits miniers. Avec cette fois-ci un focus –de nouveau, puisque le groupe s’est déjà lancé dans ce domaine- sur le produit minier le plus important pour la Tunisie : le phosphate. Cet intérêt s’est matérialisé avec le lancement de la Compagnie des Phosphates du Nord. Dans ces deux chantiers, le patron du groupe éponyme a injecté beaucoup plus qu’en 2017, puisque le capital des deux nouvelles entités totalise 8 millions de dinars.

Cette accélération intervient après une progression beaucoup plus lente au cours des années précédentes. Avant ce nouveau cycle, le groupe de Taoufik Mansouri a marqué une pause de plus de deux ans. En effet, il faut remonter à juin 2013 pour retrouver la plus récente entreprise lancée avant le rebond de 2016. Il s’agit en l’occurrence de la Société de Valorisation des Matériaux (SVM), spécialisée dans le traitement des matériaux. Une des plus importantes du groupe puisqu’elle a été dotée d’un capital de 1,5 million de dinars.

Si durant les deux premières années, M. Mansouri s’est limité à une seule entreprise par an (ATLAS MINERALS SA, un capital 750.000, Micronisation, extraction, commercialisation et la représentation des produits de charges) en 2007 et la Société des Adjuvants Industriels SADIN (375.000 dinars de capital, fabrication des adjuvants industriels et Chimiques), l’homme d’affaires met le turbo en 2009. Avec à la clef le lancement de deux sociétés, comme en 2016. En cette année-là, l’objectif est la création d’une unité de traitement des minerais (Société de Traitement des Minéraux SOTRAMINE I, au capital de 2,5 millions de dinars), et l’entrée dans une activité très capitalistique –et risquée : l’industrie du ciment. Taoufik Mansouri le fait avec des investisseurs espagnols et le businessman Ali Hlioui.

Huit ans plus tard, la situation –et l’avenir de l’entreprise (Ciment de la Méditerranée Gafsa) paraissent on ne peut plus incertains.

En 2010, Taoufik Mansouri poursuit sur la même cadence : deux entreprises créées, dans le phosphate (Numidia Phosphate) et l’exploitation, exploration, et commercialisation des ressources minérales et minières (Société de Développement Minier).

En 2011, le groupe opte pour la prudence. Il continue à croître, mais à un rythme plus lent. En juillet de cette année, six mois après la chute du régime Ben Ali, il se dote d’une nouvelle filiale (Société d’Exploitation Minière “SEM”), dédiée à l’extraction de minerais métalliques.