La Haute représentante de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, Federica Mogherini, qui s’exprimait lundi 5 courant à Bruxelles en présence du chef de la diplomatie tunisienne, Khemais Jhinaoui, a mis en exergue le “lien très fort et l’amitié spéciale” qui existent entre l’UE et la Tunisie. De ce fait, elle a fait part de la volonté de l’Union européenne de faire de l’année 2018 une année “pas comme les autres” dans ses relations avec la Tunisie.

Selon elle, la stabilité de la Tunisie et la pleine réalisation de sa transition démocratique sont “des intérêts prioritaires pour l’Union européenne”, et par conséquent, l’Union européenne “souhaite devenir le premier partenaire de la Tunisie dans la transition économique” et mettre en œuvre “un véritable partenariat pour la croissance” entre les deux parties. “Cela inclut la mise en œuvre d’initiatives capables d’aider la Tunisie à relever le défi de l’ouverture et de la transformation de son économie”, a-t-elle dit, à l’instar de l’Accord de libre-échange complet et approfondi (ALECA) et les mesures qui vont avec, à l’accord “ciel ouvert”, mais également aux nombreuses actions de soutien à l’emploi des jeunes tunisiens”.

Et d’ajouter! “l’Union européenne sera toujours aux côtés de la Tunisie. C’est pour nous non seulement un signe d’amitié mais aussi dans l’intérêt de l’UE et de tous les Européens d’investir dans la Tunisie, dans les Tunisiens et de faire en sorte que la transition démocratique du pays connaisse le succès qu’elle mérite”.

Mogherini souligne également que la décision a été prise d’avancer “sur un grand nombre de sujets d’intérêt commun à même d’avoir un impact direct sur nos concitoyens (…) et de donner des perspectives ambitieuses à notre partenariat pour le moyen et le long terme”.

C’est le cas par exemple de la mise en œuvre du Partenariat pour la jeunesse UE-Tunisie, avec l’augmentation du nombre de bourses d’échange “Erasmus+” et les projets pour améliorer la formation professionnelle, sans oublier les négociations des accords sur les questions migratoires et de mobilité.

Elle a réaffirmé la disposition de l’UE à ouvrir une réflexion sur des initiatives concrètes et immédiates comme le soutien à l’innovation et à la création de start-ups.

“Notre rencontre, aujourd’hui, nous a permis de confirmer la valeur, l’importance et la solidité de notre partenariat privilégié”, a-t-elle conclu.

A noter que le ministre des Affaires étrangères, Khemaies Jhinaoui, a effectué, lundi 5 février, une visite de travail à Bruxelles à l’invitation de Federica Mogherini.