La BTS obtient l’aval de l’ARP pour l’augmentation de son capital social

La Commission des finances, de la planification et du développement de l’ARP a donné, jeudi 16 novembre, son accord pour l’augmentation du capital de la Banque tunisienne de solidarité (BTS) à hauteur de 20 millions de dinars, selon l’article 12 du projet de la lois de finances pour l’exercice 2018.

Cette hausse s’inscrit dans le cadre de l’application des dispositions de l’article 32 de la loi n° 48 de l’année 2016 relative aux banques et institutions financières et stipulant un minimum de capital pour les banques résidentes d’une valeur de 50 millions de dinars.

L’Etat prendra en charge cette augmentation dans le capital à travers le prélèvement du montant restant du crédit accordé à la Banque dont le montant s’élève actuellement à 20 millions de dinars sur les ressources du Fonds de solidarité nationale (FSN).

Cet article avait suscité des remous parmi les membres de la commission des finances qui ont exprimé leur refus d’appuyer cette banque alors que ses indicateurs n’ont pas beaucoup évolué entre les années 2016 et 2017, malgrè le soutien apporté par l’Etat à cette institution en 2017 et face également aux réclamations des clients de la BTS, selon les députés Mohamed Ben Salem, Fayçal Tébibi et Tarek Kétiti.

Ils ont également critiqué la méthode de travail de la Banque concernant la centralisation de la décision, ce qui a contribué à entraver les dossiers des détenteurs de projets dans les régions, en plus de la longueur des délais d’obtention des crédits et la faiblesse du financement des projets agricoles (8% seulement du total des crédits).

Le député Fadhel Ben Omrane a fait savoir que la réalisation de gains pour la Banque n’est pas suffisant pour sa réussite car l’objectif principal de sa création n’était pas les gains seulement mais l’augmentation de ses engagements dans certains secteurs et la consolidation du développement régional.

Ils ont ainsi recommandé le changement de la méthode de travail de la BTS et le renforcement des capacités de ses filiales dans les régions à examiner les dossiers, tout en étudiant les possibilités de promouvoir cette banque.