Le budget de l’Etat pour l’année 2016 a été élaboré dans l’objectif d’améliorer le rythme de croissance durant l’étape précédente et réaliser un taux de croissance de 2,5% pour l’année 2016. C’est ce qu’a affirmé, jeudi 26 novembre au Bardo, le chef du gouvernement, Habib Essid.
Il a souligné dans la Déclaration du gouvernement présentée lors du démarrage de l’examen en plénière du projet de budget de l’Etat pour l’exercice 2016 et du projet de la loi des finances 2016, que les efforts de son gouvernement sont axés sur la limitation du déficit budgétaire à 3,9% et le déficit courant des paiements extérieurs à 8,3% contre 8,9% en 2015 et la maîtrise du taux d’endettement à 53%.
Parmi les objectifs fixés pour le budget de 2016, figurent l’amélioration du climat des affaires, l’incitation de l’initiative privée et le développement du taux d’investissement pour atteindre 18,7% du PIB, a-t-il dit.
La réalisation de ces objectifs nécessitent des grandes réformes dont certaines ont été engagées par son gouvernement, essentiellement les finances publiques, le secteur bancaire, le système fiscal, la lutte contre l’évasion fiscale et la douane, a ajouté le chef du gouvernement.
Une nouvelle série de réformes est en cours de préparation et porte sur le système de la formation professionnelle, le marché financier, le secteur des assurances, le code des changes et du commerce extérieur, les entreprises et les établissements publics.
Le chef du gouvernement a évoqué le démarrage, prévu en 2016, de plusieurs méga-projets stratégiques dans le domaine numérique portant sur le renforcement de l’infrastructure des télécommunications de 4ème génération, l’installation d’une plateforme de gestion via l’octroi de nouveaux permis de la téléphonie mobile 4ème génération (4G).
Il s’agit également de la mise en place d’une plateforme de gestion de la base de données cartographiques dans le cadre d’un partenariat public-privé, a-t-il dit, notant que le projet du budget économique et le projet du budget de l’Etat 2016 ont été élaborés conformément au Plan de développement (2016/2020).
Ce Plan de développement vise la reprise progressive de l’activité économique, au cours des 2 premières années, et le décollage économique, à partir de 2018 avec un PIB de 5%. Il a pour objectif également de porter le taux d’investissement à 25% du PIB, à l’horizon de 2020, contre 18,5% en 2015, pour atteindre un volume total des investissements de 125 milliards de dinars.
Essid a mis l’accent sur la volonté du gouvernement d’asseoir les fondements de la bonne gouvernance à tous les niveaux et l’activation des mécanismes de reddition des comptes, de contrôle et de lutte contre la corruption notant la mise en place de l’instance de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption en 2016.
Et d’ajouter que cette instance se chargera du contrôle des cas de corruption dans les secteurs public et privé avant de les soumettre aux parties concernées afin de contribuer à la consolidation des fondements de la transparence et de la reddition des comptes.
