Tunisie – Finances : Le gouvernement relance la cession des sociétés et des biens immobiliers confisqués

Par : TAP

Des appels d’offres ont été lancés pour la cession de 7 sociétés et 14 biens immobiliers confisqués, a annoncé le ministre des Finances, Slim Chaker.

Dans une déclaration, mardi 4 août à l’agence TAP, Chaker a fait savoir que plusieurs sociétés et biens fonciers appartenant à la famille du président déchu seront mis en vente et que des appels d’offres ont été lancés à cet effet.

Le ministre a, toutefois, expliqué qu’il n’est pas possible actuellement de commercialiser les voitures de luxe de Ben Ali et ses proches, sur le marché tunisien en raison de leur prix élevé. Et d’ajouter dans ce contexte que le ministère fera appel à un expert pour procéder à leur cession à partir du mois d’octobre 2015.

S’agissant des palais, appartements et autres villas de la famille du président déchu, des appels d’offres ont été lancés dans les médias nationaux pour la vente des appartements et des villas, en attendant l’examen de la situation des palais dont celui situé à Sidi Dhrif (banlieue nord de Tunis).

Le ministre qui s’exprimait en marge de la plénière de l’assemblée des représentants du peuple (ARP), consacrée à la discussion du projet de loi de finances complémentaire (LFC) pour l’exercice 2015, a annoncé la constitution d’une commission chargée de la gestion des fonds en provenance de la cession des avoirs confisqués.

Cette commission, a-t-il précisé, est composée des ministres de la justice, des finances, des domaines de l’Etat et des affaires foncières et d’un représentant de la présidence du gouvernement.

De son côté, le ministre des Domaines de l’Etat, Hatem Echi, a affirmé qu’un conseil ministériel restreint est prévu prochainement pour examiner la situation des biens du Rassemblement Constitutionnel démocratique (RCD) dissous et trancher en ce qui concerne le sort du bâtiment du parti sis à l’avenue Mohamed V dans la capitale. «La décision de cession de l’ancien siège du RCD serait une décision politique plutôt que technique», a-t-il estimé.