Tunisie – Recapitalisation des banques publiques : Les 3 scénarios possibles

stb-bh-bna-2014.jpgLa Commission des finances, de la planification et du développement à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a poursuivi, lundi 27 juillet 2015, l’examen du projet de loi sur la recapitalisation des banques publiques par l’audition des PDG de la Société tunisienne de banque et la Banque de l’Habitat.

Au menu: les résultats des audits et les montants réels proposés par les experts pour la recapitalisation des trois banques publiques : STB, BH, BNA.               

La Commission a tenu à les auditionner car elle estime que le montant proposé par le ministère des Finances, en l’occurrence 1,3 milliard de dinars, est très exagéré d’autant plus que selon ses informations les audits n’ont proposé qu’un total de 1 milliard de dinars. Ce chiffre, évoqué lors des rencontres avec la presse par le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), Chedly Ayari, est réparti en 750 MDT environ pour la STB, 150 MDT pour la BH et 200 MDT pour la BNA.

Aux dernières nouvelles, la LFC (loi de finances complémentaire) 2015 aurait prévu 200 MDT pour la recapitalisation des banques publiques pour cet exercice. 

Selon Mohsen Hassen, député de l’Union patriotique libre (UPL) et membre de la Commission, l’accent sera mis sur trois scénarios pour assurer, hors budget de l’Etat, le financement de la recapitalisation des banques publiques. Il s’agit soit de céder une partie des participations de l’Etat à ces banques, soit d’associer les actionnaires à cette recapitalisation, soit d’augmenter le capital de ces banques.

Il semble que ce soit le dernier scénario qui sera retenu. En témoigne l’obtention, ces jours-ci par la STB, du visa du Conseil du Marché Financier (CMF) pour une augmentation de capital de l’ordre de 652 MDT. Le capital de la STB sera ainsi porté de 124,3 à 776,8 MDT.

La recapitalisation des banques publiques et l’adoption d’une loi, à cette fin, sont exigées, particulièrement par les bailleurs de fonds (Banque mondiale et Fonds monétaire international) comme condition sine qua non pour le décaissement, d’ici la fin de cette année, des soldes des crédits contractés par la Tunisie auprès des institutions de Bretton Woods.