TAP Portugal : 30% des vols annulés au quatrième jour de grève des pilotes

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éroport de Lisbonne, le 1er mai 2015 (Photo : Patricia de Melo Moreira)

[04/05/2015 18:46:50] Lisbonne (AFP) Les pilotes de TAP Portugal, en grève depuis vendredi, poursuivaient leur mouvement lundi pour réclamer l’application d’accords en vue de la privatisation de la compagnie nationale, dont 30% des vols étaient annulés.

“Nous avons effectué, aujourd’hui (lundi) encore, autour de 70% des vols prévus”, a déclaré une porte-parole de la TAP à l’AFP.

Les pilotes reprochent notamment au gouvernement et à leur direction de violer un accord d’entreprise prévoyant d’attribuer aux pilotes entre 10 et 20% du capital en cas de privatisation, et de ne pas avoir restitué des primes d’ancienneté supprimées en 2011.

Selon le Syndicat des pilotes de l’aviation civile (SPAC), “l’adhésion à la grève avoisine les 70-80% des pilotes, mais l’impact sur les vols est plus limité en raison du service minimum et parce que la compagnie avait allégé les plannings avant la grève”.

Un tribunal arbitral a imposé un service minimum correspondant à environ 10% des quelque 300 vols quotidiens de la compagnie.

Les effets de la grève sont plus visibles à l’aéroport de Porto (nord), base opérationnelle de Portugalia, filiale de TAP affectée plus fortement par la grève, selon une porte-parole de la compagnie.

Dimanche, plus d’un avion sur deux de Portugalia n’a pu décoller en raison du mouvement des pilotes.

Le coût de la grève pour la TAP risque d’être “supérieur à 30 millions d’euros”, a affirmé lundi soir le secrétaire d’Etat aux Transports, Sergio Monteiro, appelant les pilotes à “mettre fin au mouvement le plus rapidement possible”.

“Il est encore possible d’éviter de perdre 20 millions d’euros”, a-t-il estimé, invitant les pilotes à “revenir, ensuite, à la table des négociations avec la direction de la TAP”.

A la recherche de fonds privés pour renflouer la compagnie, le gouvernement de centre droit a décidé d’en mettre en vente 66% d’ici à fin juin, après l’échec d’une première tentative de privatisation en décembre 2012.