Système U voit sa croissance ralentir en 2014, mais espère une “petite embellie” en 2015

4c8d255845e762f0b5f337f1909f4eb0ddb89b0e.jpg
ème U, devant le siège de la compagnie à Rungis, le 21 avril 2008 (Photo : Joel Saget)

[26/01/2015 08:26:58] Paris (AFP) Le groupement de distributeurs indépendants Système U a vu sa croissance ralentir en 2014, pénalisée notamment par la guerre des prix et un été décevant, mais s’attend néanmoins à “une petite embellie” pour 2015.

L’an dernier, Système U a réalisé un chiffre d’affaires quasi-stable (+0,3%), à 18,51 milliards d’euros hors carburants.

Ce chiffre est inférieur aux objectifs que s’était fixés le groupement, qui indiquait en février vouloir réaliser sur 2014 des ventes de 18,9 milliards d’euros, en hausse de 2,5%.

Le patron de Système U, Serge Papin avait toutefois averti s’attendre à une “année difficile” dans un contexte de ralentissement de la consommation et de déflation des produits de grande consommation (PGC).

Malgré tout, la progression du distributeur est bien moindre que celle réalisée en 2013, où son chiffre d’affaires avait augmenté de 3,5%.

Si l’on inclut les carburants, les ventes annuelles 2014 atteignent 23,51 milliards d’euros, contre 23,65 milliards en 2013.

Malgré ce ralentissement, “nous sommes plutôt contents” de finir à +0,3% “compte tenu du contexte général” dans lequel nous évoluons, a expliqué Serge Papin à l’AFP.

“L’année a été marquée par une guerre des prix menée par nos concurrents et par une déflation sur les PGC plus importante que prévu” qui ont pesé sur l’activité, a-t-il commenté.

Par ailleurs, “l’été pourri nous a également pénalisé du fait de l’importance de nos magasins côtiers, et nous a couté à lui seul près d’un point et demi de croissance”, a-t-il ajouté.

La part de marché de Système U reste stable, à 10,3%, le groupement “confortant ainsi sa place de quatrième distributeur français”. Système U a dénombré l’an dernier 210.000 nouveaux clients (+0,5%).

Pour renforcer son positionnement et son poids dans les négociations commerciales avec les industriels, Système U s’est allié depuis l’automne à Auchan pour les achats de grandes marques.

“Cela va nous permettre de gagner en compétitivité”, et de renforcer notre positionnement prix, a expliqué M. Papin.

– Groupement d’achats –

Les alliances entre enseignes vont restaurer “une certaine équité au niveau des achats” pour 2015. “Ce qui va compter désormais, c’est la qualité des réseaux et de l’offre” et non plus seulement le prix, a-t-il ajouté.

Combiné à une refonte logistique, “cela va nous permettre d’être plus efficaces”, d’autant que la baisse des prix des carburants “devrait redonner un peu de pouvoir d’achat aux consommateurs”, ce qui permet à Serge Papin d'”espérer une petite embellie” pour 2015.

Sur 2014, Système U a accru son réseau de 16 nouveaux points de vente. Dans le détail, le groupement a “enregistré le départ de 12 magasins pour le réseau Discount (Hyper U et Super U, ndlr) et la création de 28 magasins pour le réseau Proximité”.

A fin décembre, il comptait ainsi 70 Hyper U (-1), qui ont réalisé des ventes de 3,47 milliards d’euros en 2014 (-0,3%), et 762 Super U (-11), avec des ventes de 13,28 milliards d’euros (-0,2%).

Les performances dans le réseau de proximité ont fortement augmenté (+8,7%), tirées notamment par les ouvertures. Le groupement a inauguré l’an dernier 21 nouveaux U Express, pour porter son parc à 315, pour des ventes de 1,38 milliard d’euros, et 9 nouveaux Utile (très petites surfaces), pour atteindre les 419 magasins et un chiffre d’affaires de 302 millions d’euros. L’enseigne Marché U perd en revanche 2 magasins, à 9 magasins.

Toutes enseignes confondues, les ventes de PGC reculent de 0,1%, du fait de la baisse des prix, celles des produits frais sont stables, tandis que le textile reste inchangé et que le bazar progresse de 0,3%.

Le chiffre d’affaires en “drive” grimpe de 15,9%, à 407 millions d’euros, alors que le groupement a ouvert une centaine de nouveaux emplacements, portant le nombre de magasins équipés à 625.

Enfin Système U a réalisé 4,49 milliards d’euros de ventes sur sa marque propre (MDD). Elle représente désormais 24,7% des ventes totales du groupement, et est “la seule MDD ayant gagné des parts de marché l’an dernier, du fait notamment du travail que nous avons effectué sur le rapport qualité/prix et les partenariats mis en place avec les filières” agricoles “qui se poursuivront cette année”, a déclaré M. Papin.