
Intervenant, lundi 12 janvier lors d’une conférence de presse conjointe avec le ministre de l’économie et des finances Hakim Ben Hammouda, il a affirmé que «le taux de croissance en 2014 ne dépassera pas 2,4% contre 2,8% prévu dans le cadre de la loi de finances 2014. Et d’ajouter que pour parvenir à ce taux de croissance (2,4%), la Tunisie doit réaliser, au cours du 4ème trimestre 2014, une croissance de 2,8%.
Ce résultat serait, essentiellement, expliqué par la bonne performance du secteur agricole qui devra réaliser un taux de croissance aux alentours de 2,8%, alors que les industries manufacturières enregistreront une faible croissance de 1,5% en raison d’une baisse des résultats des industries alimentaires (-2,7%). Les industries non manufacturières réaliseraient un résultat négatif aux alentours de 0,9% à cause de la régression du secteur des hydrocarbures.
Ayari a, par ailleurs, passé en revue les différents indicateurs réalisés par l’économie nationale, qualifiant le bilan du gouvernement de Mehdi Jomaa -qui s’apprête à céder la place au gouvernement de Habib Essid-, de «satisfaisant».
Le gouvernement est parvenu à maîtriser le déficit du budget de l’Etat, lequel est passé de 6,8% en 2013 à 4,6% en 2014, mais les indicateurs liés à l’investissement privé national et étranger sont restés bloqués, a-t-il indiqué, rappelant que des taux négatifs ont été enregistrés notamment au niveau des investissements étrangers au cours de l’année écoulée.
Le gouverneur de la BCT a, par ailleurs, exprimé sa profonde « inquiétude » de la poursuite du déficit de la balance commerciale qui est passé de 3,3% en 2013 à 8,9% en 2014 et devrait représenter 7,5% du PIB en 2015. Cette situation grave peut mener à un dérapage dangereux a estimé Ayari, ajoutant que la maîtrise du déficit devra être un souci partagé par tous les intervenants. S’agissant du problème de l’endettement, le gouverneur de la BCT a estimé qu’il devra atteindre 52,9% du PIB en 2015, contre 51,6% l’année dernière.
La dette extérieure atteindra cette année 44% du PIB contre 43,7% en 2014, a-t-il encore relevé.
Concernant le taux de change du dinar par rapport au dollar, Ayari a rappelé que le dinar a régressé par rapport à la devise américaine de 11,5% contre 6,6% enregistré en 2013.
Le taux d’inflation a, quant à lui, enregistré une régression, passant de 6,5% en 2013 à 5,5% en 2014, a-t-il affirmé, précisant que l’objectif recherché pour les deux prochaines années est d’abaisser ce taux à 4%.


