Renesas : nouveaux départs sollicités

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énième plan de départs (Photo : Kazuhiro Nogi)

[25/12/2014 09:44:15] Tokyo (AFP) Le groupe japonais de semiconducteurs Renesas Electronics a indiqué avoir reçu la candidature de plus de 1.700 personnes dans le cadre d’un énième plan de départs, portant le total à plus de 2.000 pour l’exercice débuté en avril après déjà des milliers les années précédentes.

Renesas avait lancé fin octobre un nouvel appel à partir à 1.800 de ses salariés de plus de 35 ans pour accompagner la réorganisation d’un pan de ses activités, et 1.725 ont répondu positivement. Ils quitteront l’entreprise le 31 janvier prochain.

“Ils auront droit à la prime habituelle de départ et à une somme spéciale supplémentaire”, a précisé Renesas qui a maintes fois usé de cette méthode pour réduire ses effectifs.

Renesas a prévu une provision de 7,9 milliards de yens (54 millions d’euros) pour ces départs, mais estime qu’ils lui permettront d’économiser 14,8 milliards de yens par an sur sa masse salariale.

Par ailleurs, ses prévisions des trois premiers trimestres (d’avril à décembre) intégraient déjà ces éléments. La firme table pour cette période sur un bénéfice net de 46 milliards de yens (313 millions d’euros, en hausse de plus de 350% sur un an).

Près de 3.000 personnes avaient déjà quitté le groupe de cette façon au cours de l’année budgétaire 2013 et au moins 7.500 l’année précédente, à cause d’une mauvaise passe dont Renesas s’est sortie de justesse.

Ses effectifs sont ainsi passés de quelque 48.000 employés dans le monde il y a quelques années à 27.200 au 31 mars 2014.

Renesas, qui a subi les effets de la crise financière de 2008/2009 puis ceux du tsunami de mars 2011 au Japon, a été sauvé en 2013 par le fonds de l’Etat pour soutenir l’industrie japonaise (INCJ), devenu son principal actionnaire à hauteur de 69%.

Les autres détenteurs de titres sont essentiellement des entreprises nippones clientes de ce spécialiste des micro-contrôleurs, dont les deux constructeurs d’automobiles Toyota et Nissan, le groupe de bureautique Canon, l’équipementier Denso, le géant de l’électronique Panasonic ou encore la société d’appareils photo Nikon.

Tous ont voulu secourir Renesas Electronics, dont la production de semi-conducteurs est jugée stratégique pour le monde industriel nippon. Renesas est notamment le premier fabricant mondial de micro-contrôleurs pour automobiles.