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| éroport Roissy-Charles-de-Gaulle le 18 août 2014 (Photo : Kenzo Tribouillard) |
[05/12/2014 13:33:53] Kuala Lumpur (AFP) Malaysia Airlines a recruté le PDG de la compagnie aérienne irlandaise Aer Lingus, l’Allemand Christoph Mueller, pour diriger à partir de mi-2015 la compagnie malaisienne qui est au bord du gouffre après deux catastrophes inexpliquées cette année, a annoncé vendredi l’actionnaire majoritaire.
Le fonds d’investissement public Khazanah Nasional, qui détient aujourd’hui 70% de Malaysia Airlines et doit mettre en ?uvre un plan de restructuration visant à relancer la compagnie, a souligné que M. Mueller avait “une solide expérience dans la transformation et les redressements dans l’industrie aéronautique”.
M. Mueller avait pris la direction d’Aer Lingus en 2009 et mis en place un plan de redressement et une stratégie ayant conduit à la suppression de nombreux emplois. Il avait auparavant occupé des fonctions au sein de la compagnie aérienne allemande Lufthansa et de l’ex-compagnie belge Sabena.
Khazanah Nasional a entrepris un ambitieux plan de restructuration de Malaysia Airlines et engagé il y a deux mois 1,5 milliard d’euros pour refaire de cette compagnie dans une situation financière critique une entreprise rentable dans les trois années à venir.
Ce plan inclut notamment la suppression de 6.000 emplois et le renoncement à certaines dessertes déficitaires.
Malaysia Airlines perd de l’argent depuis des années, en raison d’une direction déficiente et d’une incapacité à faire face à la concurrence internationale, selon des analystes.
Les pertes se sont considérablement aggravées avec les deux catastrophes toujours inexpliquées subies cette année.
Un Boeing 777-200 (vol MH370) a totalement disparu le 8 mars peu après son décollage de Kuala Lumpur, avec 239 passagers et membres d’équipages à son bord, et le mystère de cette disparition n’a toujours pas été élucidé. Le 17 juillet, un autre Boeing 777 (vol MH17) a été abattu par un missile de provenance indéterminée au-dessus de l’Ukraine alors qu’il survolait un territoire contrôlé par les séparatistes pro-russes, provoquant la mort de 298 personnes.
La compagnie était considérée auparavant comme très fiable en matière de sécurité.
