érence de presse, le 18 novembre 2014 à Paris (Photo : Eric Piermont) |
[18/11/2014 16:54:08] Paris (AFP) Air France-KLM entend se renforcer sur l’Asie et le Moyen-Orient au travers de partenariats solides comme celui passé avec l’américaine Delta Airlines afin d’offrir une accessibilité mondiale depuis l’Europe.
“Nous sommes un groupe mondial, donc nous devons avoir une accessibilité mondiale depuis l’Europe vers l’ensemble des destinations du monde”, a expliqué le PDG du groupe Alexandre de Juniac, lors d’une conférence de presse sur l’avenir du groupe franco-néerlandais.
“L’idée, c’est dans le long courrier de bâtir avec probablement plusieurs acteurs asiatiques, l’Asie allant du Japon jusqu’en Arabie, des partenariat de même nature, de même intensité, de même force que ce que nous avons avec Delta”, a-t-il poursuivi.
Selon lui, cela devrait se faire “notamment avec une à deux compagnies chinoises”.
Air France-KLM et Delta ont mis en place en 2007 une coentreprise pour l’exploitation en commun ainsi que sur le partage des recettes et des coûts sur les vols transatlantiques.
Selon M. de Juniac, cette coentreprise représente “près de 13 milliards de dollars” de chiffre d’affaires et “une profitabilité à deux chiffres”.
Le groupe franco-néerlandais a également signé en début d’année un partenariat stratégique avec le brésilien Gol Linhas Aéreas Inteligentes (GOL), dans le but d’asseoir sa présence en Amérique du Sud.
Ces partenariats sont “très, très” solides et Air France-KLM souhaite faire de même en Asie. “Nous avons des choses (en Asie) mais rien qui soit au niveau de maturité, de développement et d’importance que ce que nous avons avec Delta”, a-t-il souligné.
Le groupe a des partenariats “encore embryonnaires” avec les compagnies chinoises China Eastern et China Southern, “des accords anciens avec Japan Airlines et un embryon de coopération avec Etihad” Airways, a-t-il indiqué.
Selon M. de Juniac, cette stratégie de partenariats va de pair avec le renforcement en Europe des hubs de Schiphol et Charles-de-Gaulle, les aéroports d’Amsterdam et Paris, et le développement de Transavia, la low cost du groupe.
Il s’agit de faire face à la concurrence de Ryanair et d’EasyJet mais également de renforcer l’offre du groupe, car Air France-KLM ne peut prétendre à des partenariats avec d’autres compagnies “si la moitié du marché nous échappe” en Europe, a estimé M. de Juniac.
L’objectif, inscrit dans le plan Perform 2020, est d’offrir “une solution de voyage de, vers et en Europe”, a-t-il expliqué en le résumant en trois lettres: “FIT: from Europe, in Europe, to Europe”.
A ce titre, les flottes de Transavia Hollande et Transavia France, qui doivent passer à 80 appareils contre un peu plus d’une quarantaine actuellement, devraient à terme être portées à 150 avions “si on veut un jour avoir accès significatif au marché européen”.
Revenant sur la grève des pilotes d’Air France en septembre, M. de Juniac a estimé qu’elle avait fait “perdre un an” à la compagnie. “Nous atteindrons en 2015 les objectifs que nous espérions atteindre en 2014”, a-t-il indiqué.
Dernier axe de développement évoqué, la maintenance des avions, avec comme priorité les marchés nord-américain, “de loin” le premier marché mondial au cours des 20 prochaines années, et asiatique, celui qui se développe le plus vite, selon le PDG.
Au sein du groupe, cette division assure le support de près de 1.300 avions et compte quelque 150 compagnies clientes pour un chiffre d’affaires de 3,28 milliards d’euros en 2013.
Enfin, M. de Juniac a indiqué qu’Air France n’entendait pas se renforcer dans Alitalia après son alliance avec Etihad. “Nous allons nous laisser diluer en espérant conserver des partenariats qui marchent très bien avec Alitalia”, a-t-il indiqué.