Le contrat de travail unique est une “idée intéressante”, estime Valls

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à Paris le 22 octobre 2014 (Photo : Kenzo Tribouillard)

[23/10/2014 07:49:15] Paris (AFP) Le contrat de travail unique, proposé notamment par le tout nouveau Nobel d?économie français Jean Tirole, est une “idée intéressante”, a estimé jeudi le Premier ministre Manuel Valls sur BFM TV.

“Les partenaires sociaux ne l’ont pas adopté, il y a d’autres manières de libérer le marché du travail, puisque aujourd’hui nous avons malheureusement plusieurs millions de chômeurs. Ces discussions doivent avoir lieu d’abord au sein des partenaires sociaux”, a ajouté le Premier ministre.

Interrogé sur la possibilité pour le gouvernement de passer outre en cas de blocage des partenaires sociaux, M. Valls a estimé que “le dialogue social est la marque de ce quinquennat. Il y a une crise des corps intermédiaires (….). Donc nous devons les respecter, les conforter. Et donc les partenaires sociaux peuvent pouvoir avancer”.

Des négociations sur le dialogue social viennent de s’ouvrir, et Manuel Valls a estimé que sur la question des seuils, “nous pourrions aussi évoluer dans un sens qui permette de libérer les énergies”.

“Faisons confiance aux partenaires sociaux”, a-t-il lancé, avant de reconnaître que “oui, nous pouvons être amenés à prendre nos responsabilités (….) Mais moi je fais confiance aux partenaires sociaux”, a répété le Premier ministre.

“C’est vrai aussi pour l’assurance chômage”, a-t-il ajouté, alors que des voix au gouvernement ont récemment plaidé pour une réforme de ce régime, géré par les partenaires sociaux.

“Il y a un rendez-vous en 2016, il y a une clause revoyure en 2015”, a poursuivi M. Valls tout en ajoutant: “Face à la crise que nous connaissons, au niveau de chômage, de citoyens qui sont dans la précarité, il y aurait des sujets tabous? Il y aurait des totems? On ne pourrait pas mettre sur la table tous les sujets qui permettent aux meilleures bonnes volontés d’avancer sur ces sujets?”

“Ce qui marche, ce qui est efficace, ce qui permet de retrouver de l’emploi, ce qui permet de respecter aussi les gens, personne n’est au chômage par plaisir (…) il faut le faire”.

A la veille de la publication des chiffres du chômage à fin septembre, le Premier ministre a prévenu qu’avec “une croissance aussi faible en France et en Europe, il ne faut pas s’attendre à de bonnes nouvelles”.