Merkel en Chine : plusieurs contrats signés dans l’aviation et l’automobile

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ère allemande Angela Merkel (g) et le président chinois Xi Jinping à Pékin le 7 juillet 2014 (Photo : Andy Wong)

[07/07/2014 13:48:49] Pékin (AFP) Chine et Allemagne ont dévoilé lundi, à l’occasion d’une visite de la chancelière Angela Merkel à Pékin, une poignée d’accords commerciaux et d’investissements, dont deux nouvelles usines pour le constructeur automobile Volkswagen et les commandes de 123 hélicoptères d’Airbus.

Débuté dimanche à Chengdu (sud-ouest), le septième voyage de Mme Merkel en Chine depuis sa prise de fonctions en 2005 était d’emblée placée sous le signe de l’économie.

Affichant son objectif de renforcer encore davantage les relations entre les deux puissances exportatrices, la chancelière était accompagnée d’une large délégation de chefs d’entreprises, dont ceux de l’industriel Siemens, du groupe aérien Lufthansa ou encore de Deutsche Bank.

Comme prévu, Mme Merkel et le Premier ministre chinois Li Keqiang ont présidé lundi matin à Pékin à la signature d’une série d’accords commerciaux ou d’investissements — dont le détail a ensuite été dévoilé par les entreprises.

Ainsi, Volkswagen a indiqué dans un communiqué avoir conclu un accord avec son partenaire First Automotive Works (FAW), le troisième constructeur chinois, pour construire deux nouvelles usines de production de véhicules dans le pays.

Ces deux sites seront situés respectivement dans les métropoles portuaires de Tianjin et de Qingdao (nord de la Chine), et leurs capacités de production seront “finalisées en fonction des besoins du marché et des stratégies industrielles”, a précisé à l’AFP un porte-parole de Volkswagen.

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ère allemande Angela Merkel (g) et le Premier ministre chinois Li Keqiang à Pékin le 7 juillet 2014 (Photo : Rolex dela Pena)

Les deux groupes vont conjointement investir quelque 2 milliards d’euros “pour accroître leurs capacités de production”, a ajouté le constructeur allemand, qui espère être en mesure de produire plus de 4 millions de véhicules annuels dans le pays d’ici à 2018.

La Chine, premier marché automobile mondial, représente également “le marché le plus important” pour le groupe allemand, qui y a écoulé l’an dernier 3,27 millions d’unités (chiffre incluant les ventes de ses coentreprises dans le pays), un bond de 16% sur un an.

– ‘Deuxième marché aérien mondial’ –

De son côté, Airbus Helicopters, division de l’avionneur européen Airbus, a annoncé qu’avaient été signées lundi les commandes de trois opérateurs chinois distincts pour 123 hélicoptères au total — dont des monomoteurs légers de la famille Ecureuils et des bimoteurs légers de la gamme C135.

Le groupe, qui n’a pas dévoilé le montant des contrats, a indiqué dans un communiqué que ces appareils seraient utilisés dans “des missions de service public, de transport de passagers, d’aviation d’affaires, d’urgences médicales et d’opérations de recherches”.

Dans le détail, les trois opérateurs chinois (Fujian Xinmei, Guangdong Baiyun et Yunnan Fengxiang) recevront dix de ces appareils dès cette année, les autres devant être livrés sur les six prochaines années.

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ère allemande Angela Merkel (g) et le Premier ministre chinois Li Keqiang (2e g) saluent des lycéens chinois et allemands à Pékin le 7 juillet 2014 (Photo : Rolex dela Pena)

“Il est évident que l’assouplissement des règlements chinois sur l’espace aérien de basse altitude permet au marché de l’hélicoptère en Chine, en plein essor, de concrétiser son potentiel”, s’est réjoui Guillaume Faury, patron d’Airbus Helicopters.

Les perspectives se confirment donc pour cette division d’Airbus dans un pays où l’avionneur est déjà très présent: le groupe y avait livré 133 avions en 2013, soit 20% de sa production mondiale.

Enfin, Lufthansa a annoncé lundi avoir signé un protocole d’accord en vue de former une coentreprise avec son concurrent chinois Air China, ce qui lui permettra de proposer davantage d’options de vols et de connexions à ses clients.

Cette coopération, destinée à entrer en vigueur en octobre, offrira à Lufthansa “un accès encore meilleur au deuxième plus gros marché aérien après les Etats-Unis”, a souligné l’allemand.

De fait, les compagnies chinoises ont transporté l’an dernier 350 millions de passagers, une hausse de 11% sur un an, selon les statistiques officielles, et l’essor de la classe moyenne devrait continuer d’alimenter l’insolente croissance du trafic aérien chinois.

A la suite des ces différentes annonces, le président chinois Xi Jinping, que Mme Merkel a rencontré plus tard lundi, a assuré que l’Allemagne restait à ses yeux “un partenaire stratégique important”.

L’Allemagne a exporté pour 67 milliards d’euros vers la Chine l’an dernier –ce qui fait du géant asiatique son deuxième marché à l’exportation (en-dehors de l’UE) après les Etats-Unis. Les exportations chinoises vers l’Allemagne dépassaient quant à elles 73 milliards.

Berlin est par ailleurs doté d’une “influence significative dans le monde”, a ajouté M. Xi… avant de souhaiter bonne chance à la “Mannschaft”, qualifiée en demi-finales de Coupe du Monde.