A Davos, la santé des marchés financiers divise toujours 5 ans après la crise

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ésidente sud-coréenne Park Geun-hye au Forum économique mondial à Davos le 22 janvier 2014 (Photo : Eric Piermont)

[22/01/2014 17:42:49] Davos (Suisse) (AFP) La santé des marchés financiers divise certains acteurs du secteur réunis mercredi au forum économique mondial à Davos, cinq ans après la crise financière qui a secoué le système dans ses fondations.

Lors d’une table ronde, Douglas Flint, le patron de la banque britannique HSBC, a affirmé que le système financier était désormais beaucoup plus sain, les exigences à l’égard des banques ayant depuis été considérablement renforcées.

Le patron de la banque a souligné qu’aucune autre industrie, “à part le nucléaire”, n’a autant à démontrer comment elle est préparée à faire face à l’éventualité d’un effondrement de son secteur.

Aux lendemains de la crise, une vaste réforme du secteur bancaire avait été lancée sous l’égide du Comité de Bâle, qui a sensiblement durcit les règles applicables aux banques, notamment sur leur fonds propres, de façon à ce que les contribuables ne soient pas de nouveau contraints de voler à leur secours pour éviter un effondrement du système financier.

Les questions de la réglementation mais également l’héritage de la crise financière accapare, toujours cinq ans après, entre 50 et 75% du temps lors des réunions du conseil d’administration, a-t-il pointé.

“Il n’y a personne dans cette salle, je peux vous assurer que veuille prendre le risque de se retrouver encore une fois dans cette situation”, a-t-il affirmé.

Paul Singer, le fondateur et directeur général de la société d’investissement américaine Elliott Management, s’est en revanche montré beaucoup plus dubitatif.

La crise financière avait en effet poussé les banques centrales à intervenir sur les marchés en adoptant une série de mesure non-conventionnelle pour apporter un filet de sécurité à l’économie.

Celles-ci ont cependant contribué à faire gonfler les prix des actions et des obligations qui ont profité d’afflux de liquidité, a cependant rappelé M. Singer.

Fin décembre, la Réserve fédérale américaine a cependant annoncé qu’elle allait désormais réduire son programme de rachat d’actifs de 85 à 75 milliards par mois.

“Il est impossible de dire si le dénouement (de ces politiques) sera modérément perturbant, pas perturbant du tout, ou (amènera) une cascade instantanée, intense et brutale de changement dans les prix des actions et des obligations”, a-t-il mis en garde.