Deux plans de réformes économiques seront élaborés, vendredi 13 décembre, par l’Ordre des experts-comptables de Tunisie (OECT), a annoncé Nabil Abdelatif, président de l’Ordre.
Le premier portera sur des réformes urgentes alors que le deuxième sera axé sur des réformes de long terme, à l’horizon 2035, a-t-il souligné dans le cadre des travaux du congrès international, organisé jeudi à Gammarth sur le thème «Réformes économiques en Tunisie : avis des experts».
Ces deux plans seront mis à la disposition des responsables économiques et politiques d’autant que la scène économique en Tunisie est « inondée », actuellement, par des propositions de réformes qui ne sont pas en mesure de répondre aux objectifs escomptés, a-t-il déclaré à l’agence TAP.
A cette occasion, le président de l’OECT a appelé les parties politiques à accélérer l’identification de solutions à même de donner un nouveau souffle à l’économie tunisienne qui s’est détériorée en raison de l’instabilité politique, selon ses dires.
Pour le ministre des finances, Elyes Fakhfakh, les réformes économiques qui ont déjà démarré sont essentiellement axées sur la promotion du climat des affaires et de l’investissement. Dans une déclaration à la TAP, le ministre a mis l’accent sur les efforts déployés par le gouvernement en vue d’adopter les normes comptables internationales dans le secteur public, outre la modernisation des lois relatives à l’évaluation, le contrôle, l’audit et le suivi.
Evoquant la situation économique du pays considérée selon plusieurs avis, comme « catastrophique », il a précisé que la Tunisie traverse actuellement une période de construction et de réforme structurelle. L’économie nationale est en mesure de reprendre son souffle à condition de trouver une solution à la situation politique, a fait savoir le ministre.
Concernant la révision du taux de croissance et le manque de confiance des institutions financières internationales, Fakhfekh a précisé que cette pratique (révision) est utilisée par un nombre de pays plusieurs fois à cause de la conjoncture économique difficile.
Le congrès international (12 et 13 décembre) organisé à l’occasion de la célébration du 30ème anniversaire de l’OECT s’est tenu en présence du ministre de la gouvernance et de la lutte contre la corruption Abderrahmane Ladgham, la présidente de l’organisation patronale Wided Bouchamaoui, des membres de l’Assemblée Nationale Constituante (ANC) et des partis politiques ainsi que des ordres d’experts comptables arabes, africains et étrangers et des organisations internationales.
WMC/TAP
