
Regardez, nous on est des gens corrects et civilisé: on a pris un président provisoire pour un an -qui est là depuis plus de 18 mois et qui risque de rester trois ans si ce n’est plus… Et encore, le cadre de fonctions qui ne sont pas très claires …. Zut voilà que je dérape et que je glisse gentiment vers la pente savonneuse de l’atteinte à la sûreté de l’Etat! Il faut dire qu’avant on avait un Etat sûr mais on n’avait que le droit de la boucler; aujourd’hui dans un pays pas très sûr, on a le droit de parler mais si on en dit trop, c’est la sûreté de l’Etat qui s’occupe de vous!
J’ai même entendu que le directeur du festival de Carthage risquait gros vu qu’il a fermé la porte de son théâtre devant le pouvoir! Dans les castings, on n’accepte pas les mauvais acteurs, semble-t-il.
Alors revenons à ce fameux 25 juillet 1957. Que s’est-il passé ce jour là? Le dernier descendant d’une lignée de beys a été écarté du pouvoir et les bijoux de famille se sont évaporés dans la nature; la recherche de ces bijoux de famille, semble-t-il, figure à l’ordre du jour de la fameuse commission chargée de récupérer les biens spoliés, laquelle, à part les bateaux, n’aurait pas fait grand-chose, on peut presque dire qu’elle s’est fait mener en bateau!
Désolé si le fil de ma plume s’égare, que voulez-vous, cette chaleur a des effets hallucinogènes, cependant je me pose la question de base: le 25 juillet, c’est la fête de la république tunisienne, mais pour faire la fête, il faut un peuple heureux; République pour la fêter, il faut qu’elle existe et qu’elle ait un vrai chef, et enfin tunisienne. Comment ne pas se révolter envers ceux qui ne reconnaissent pas cette entité et parlent d’un magma difforme et sans âme d’une virtuelle OMMA! D’autant plus qu’ils veulent débaptiser l’avenue qui porte le nom du père de la nouvelle Tunisie en avenue de la Révolution! Décidément, Bourguiba, Hassan II t’avait bien averti en disant qu’il ne fallait pas envoyer tout le monde à l’école, les ingrats sont légions.


