Cette modeste contribution intervient à un moment où la Tunisie cherche à trouver son chemin vers une véritable démocratie, une croissance équitable ainsi que la dignité pour son peuple. Le chômage des jeunes en général et celui des diplômés du supérieur en particulier ont constitué le carburant principal de la Révolution du Jasmin.
À moins d’identifier les véritables causes sous-jacentes, toutes les solutions prescrites, aussi ingénieuses soient-elles, ne produiront pas les résultats collectivement désirés.
Ce bref document tente de montrer que la cause-clé sous-jacente, et donc le talon d’Achille de la Tunisie, est la mauvaise structure de son industrie.
Le cadre analytique du Système national d’innovation (SNI) est utilisé pour s’attaquer à ce problème complexe et durable. Des indicateurs normalisés, couvrant les principales composantes du SNI, sont utilisés dans le but de démystifier les coupables et d’engager un processus curatif collectif pour notre société souffrante.

En effet, et pendant la dernière décennie ou presque, plus le demandeur d’emploi était instruit moins il/elle avait de chances de trouver un emploi! Cette situation absurde sera dénommée le “Paradoxe tunisien“.
Les principales lacunes, indépendamment de la corruption et du manque de liberté, qui ont contribué à cet état des choses, sont :
• L’absence d’une vision collective;
• Malgré les réussites isolées, le “système” n’a pas tenu ses promesses;
• Le manque de cohérence globale et l’absence de coordination ont entraîné une défaillance systémique;
• Malgré les programmes de modernisation industrielle, l’innovation est restée fragile;
• Absence de synergies, même avec les multitudes d’incitatifs et de programmes.
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