Gambie : une loi contre les internautes qui critiquent le pouvoir

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ésident gambien Yahya Jammeh

[04/07/2013 17:56:33] Banjul (Gambie) (AFP) Les députés gambiens ont adopté une loi sanctionnant les internautes qui se moqueront du pouvoir ou feront circuler de fausses informations concernant ses responsables, a-t-on appris jeudi de source parlementaire.

Le texte, voté mercredi soir, prévoit une une peine de quinze ans de prison et 90.000 dollars d’amende pour les internautes se rendant coupables d’une série d’infractions incluant la diffusion de “fausses informations” ou se moquant des fonctionnaires et des hommes politiques du pouvoir.

“Dans un passé récent, des citoyens gambiens ont passé leur temps à pousser le peuple et les services de sécurité gambiens à se soulever contre leur gouvernement”, a déclaré le ministre de l’Information Nana Grey-Johnson, pour justifier cette loi.

“Ils le font en incitant le peuple à se livrer à des actions non patriotiques, en répandant de fausses informations et en diffamant les responsables gouvernementaux. De tels actes, s’ils ne sont pas maîtrisés, sont sources de chaos et d’instabilité dans le pays”, a-t-il ajouté.

Le président gambien Yahya Jammeh dirige son pays d’une main de fer depuis le coup d’Etat de 1994 qui l’a porté au pouvoir.

Son régime est régulièrement critiqué pour ses violations répétées des droits de l’Homme et les atteintes à la liberté d’expression.