Ali Larayedh, en visite à Bruxelles, estime nécessaire l’adoption du projet de Constitution à la majorité des deux tiers à l’Assemblée afin «d’éviter un référendum sur le projet de Constitution» qui «peut entraver le processus de transition en Tunisie».

Répondant, mardi 25 juin 2013, aux questions des eurodéputés, le chef du gouvernement tunisien a égrené les priorités de la Tunisie pour la prochaine étape, à savoir: l’impératif de réduire le déséquilibre entre les régions, de faire réussir le processus de justice transitionnelle et de lutter contre la corruption.

Pour ce faire, il y a lieu d’élaborer un projet de loi-cadre qui devrait permettre le règlement des dossiers de corruption, de réhabiliter les personnes ayant subi des dommages sans pour autant tirer vengeance, d’autant que c’est là un projet de réconciliation, a-t-il dit.

En outre, M. Larayedh a affirmé que le gouvernement ne saura s’apaiser qu’une fois récupérés les fonds tunisiens spoliés et placés à l’étranger.

Par ailleurs, il a souligné que la Tunisie est déterminée à poursuivre le partenariat avec l’Union européenne et de tirer profit du statut de partenaire avancé, qualifiant les relations tuniso-européennes d’«excellentes et de privilégiées».

Il a rappelé que la sagesse exige que la liberté soit «institutionnalisée» et «réglementée» à travers l’élaboration d’une Constitution garante des droits de tous les Tunisiens et assurant l’organisation d’élections présidentielle et législatives avant la fin de l’année en cours.

Evoquant l’assassinat du leader du Front populaire Chokri Belaid, il a fait part de l’avancement de l’enquête pour dévoiler les circonstances de ce crime et les parties impliquées.

Par ailleurs, M. Larayedh a qualifié de «juste» le jugement dans le procès du rappeur Alaa Yaâcoubi (Weld El 15), estimant que la loi a été appliquée contre une personne ayant insulté la police.

WMC/TAP