Saur : Séché va céder à l’amiable ses parts aux banques créancières

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Un robinet (Photo : Philippe Huguen)

[20/06/2013 16:25:23] Paris (AFP) Le groupe français de gestion des déchets Séché Environnement, actuel deuxième actionnaire du numéro trois français de l’eau Saur, va céder à l’amiable sa participation de 33% aux banques créancières en passe de reprendre l’entreprise, a-t-il annoncé jeudi.

“Poursuivant sa démarche constructive dans l’intérêt de Saur et de ses salariés, Séché Environnement a décidé de céder pour un prix symbolique la totalité des actions et des obligations convertibles Hime au consortium bancaire dans le cadre d’une solution amiable qui doit être approuvée par toutes les parties”, indique le groupe dirigé par Joël Séché dans un communiqué.

Ce retrait de Séché dans la course à la reprise est un nouveau grand pas pour la reprise de la Saur et de ses 12.000 employés par un groupe de banques mené par BNP Paribas et Natixis, le CoCom, qui doit être finalisé d’ici fin juin.

La holding de contrôle de la Saur, Hime, est lourdement endettée (environ 1,7 milliard d’euros) et menace la viabilité du groupe, ce qui a nécessité une procédure de conciliation –qui s’achève le 30 juin– pour que les banques renoncent à une partie de leurs créances.

Dans le cadre de cette procédure, les banques ont présenté une offre de reprise, qui a rapidement pris de l’avance sur trois offres rivales: celle de Séché et celle du fonds Cube, tous deux déjà actionnaires, ainsi que celle de l’homme d’affaires Jacques Veyrat.

Séché, qui avait reçu le soutien de syndicats inquiets de tomber dans l’escarcelle de banquiers, précise jeudi avoir aussi tenté “sans succès, de s’insérer en minoritaire dans l’offre des banques dans le but de conforter le développement industriel de Saur”.

Mais cette option ayant également échoué, Séché a finalement choisi de rendre les armes face à l’offre bancaire.

Selon des sources proches du dossier, deux autres des quatre actionnaires actuels, le Fonds Stratégique d’Investissement (38%) et Axa Private Equity (17%) sont également disposés à un accord amiable. Ne resterait donc qu’à obtenir le retrait de Cube (12% du capital) pour lever le dernier obstacle.