Quatre millions de dinars pour la sécurité informatique en Tunisie

Par : TAP

«La Tunisie a mobilisé près de quatre millions de dinars pour la sécurité informatique». C’est ce qu’a déclaré le ministre des Technologies de l’information et de la communication, Mongi Marzoug, lors d’un atelier de présentation du projet de la nouvelle stratégie nationale de sécurité informatique, organisé, jeudi 23 mai à Tunis.

A cette occasion, il a exprimé la volonté de son département d’augmenter ce montant, précisant que la sécurité des réseaux qui est un dossier lié à la souveraineté de l’Etat, constitue un pilier de développement de l’économie numérique.

M. Marzoug estime que les dangers, de plus en plus récurrents, qui menacent la sécurité informatique, nécessitent un débat entre les différentes parties concernées par cette question afin de réviser et mettre en place une nouvelle stratégie nationale de sécurité informatique engageant tous les intervenants.

Le directeur général de l’Agence nationale de la sécurité Informatique (ANSI), Ali Ghrib, a, pour sa part, affirmé que le projet de la nouvelle stratégie qui sera soumis au gouvernement à la mi-juin est basé sur cinq principaux volets, à savoir: l’instauration d’un espace cybernétique national protégé contre les attaques et les menaces, la mise en place de systèmes informatiques sécurisés, la promulgation de textes juridiques et réglementaires développés, le renforcement du niveau de la formation et du recyclage et l’identification d’un espace de partenariat liant le milieu de la recherche académique au secteur privé.

Selon lui, la mise en place de cette stratégie est basée sur une démarche qui tiendra compte de l’aspect organisationnel, de développement des connaissances et du volet législatif et réglementaire.

Pour le professeur universitaire Farouk Kamoun, il est nécessaire de mettre en place des mesures préventives pour la sécurité des systèmes informatiques liés aux transactions économiques.

Les participants (représentants de sociétés privés, de structures publiques et d’associations spécialisées dans le domaine) ont appelé à mettre en place une stratégie qui tient compte des développements enregistrés à l’échelle internationale, recommandant de réviser les textes juridiques et réglementaires.

Ils ont par ailleurs évoqué les problèmes auxquels font face les entreprises, notamment le manque de ressources humaines compétentes, l’absence d’accompagnement et de suivi des bureaux d’études qui réalisent des audits dans le domaine de la sécurité informatique.

D’autres ont proposé de créer un centre national chargé d’identifier les attaques cybernétiques en Tunisie. Il s’agit en outre de réviser la loi régissant les marchés publics notamment les appels d’offres relatifs à la sécurité informatique, ont-ils précisé.

WMC/TAP