
Selon la présidente de la chambre, Najet Laabidi, les produits d’imitation de l’artisanat tunisien ou de marques internationales représentent aujourd’hui 50% du marché artisanal, ce qui a entraîné des pertes considérables pour les commerçants et l’économie nationale.
“L’importation de ces produits qui sont exposés à des prix réduits, dans de nombreux commerces, non spécialisés dans l’artisanat, constitue un gaspillage des devises, nuit aux magasins de l’artisanat qui subissent le contrecoup de la régression du secteur touristique et portent atteinte à la santé publique”.
Elle a cité l’exemple de la municipalité de Sidi Bousaid qui “loue plusieurs locaux à des vendeurs qui présentent des produits contrefaits importés, aux touristes, ce qui constitue un grand danger pour l’économie, alors que cette municipalité aurait pu définir la nature de l’activité pouvant être exercée dans ces locaux”.
Elle appelle donc à “renforcer le contrôle des marchandises importées au niveau des différents points de transit et dans les locaux de vente, en vue de protéger l’économie nationale et préserver les spécificités de l’artisanat local qui reflète la culture et l’identité tunisiennes.”
“Plusieurs commerces exposent la Khomsa tunisienne (main de Fatma), le dromadaire et les autres produits à bas prix en les présentant comme des produits fabriqués en Tunisie, alors qu’ils sont importés illégalement de Chine, d’Inde…” S’agissant de la cherté des produits artisanaux nationaux, la présidente de la chambre l’a expliquée par la hausse du coût de production et de la main d’oeuvre.
WMC/TAP

