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usine Renault de Douai le 25 mai 2010 (Photo : Philippe Huguen)

[23/01/2013 11:11:04] PARIS (AFP) Le moral des industriels français s’est nettement dégradé au mois de janvier, après un léger mieux fin 2012, et se rapproche de ses plus bas niveaux depuis 2009, a annoncé mercredi l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).

L’indicateur du climat des affaires a reculé de trois points par rapport à décembre, à 86 points, et “se situe très en deçà de sa moyenne de longue période”, qui s’établit à 100 points, selon l’Insee.

Au plus fort de la crise financière mondiale, le moral des industriels s’était effondré, pour tomber à 69 points en mars 2009, avant de remonter progressivement jusqu’à 111 points à la mi-2011. Mais, depuis, il rechute.

“Les entrepreneurs de l’industrie manufacturière estiment que leur activité passée est très dégradée”, a relevé l’Insee. “Leurs perspectives personnelles de production dans les trois prochains mois se détériorent également, mais de manière moins marquée”, a-t-il ajouté dans son communiqué.

L’institut a noté que les carnets de commandes étrangers “se sont légèrement dégarnis” tandis que les carnets de commandes globaux “sont jugés quasi stables”, mais ils sont tous considérés comme étant “très peu étoffés”.

Par ailleurs, les stocks de produits finis “se dégarnissent nettement et leur niveau est jugé très inférieur à leur moyenne de longue période”, a relevé l’Insee.

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çais de janvier 2012 à janvier 2013

Les perspectives régionales, c’est-à-dire l’opinion des industriels sur l’activité de l’industrie dans son ensemble, sont “quasi stables” d’un mois sur l’autre mais se situent à un “niveau très bas”.

L’activité a ralenti dans les industries agroalimentaires, avec un solde qui “recule nettement” tout en restant au-dessus de sa moyenne de longue période. Les stocks de produits finis sont jugés inférieurs à la normale et les carnets de commandes “se dégarnissent” mais “restent proches de la moyenne longue période”.

L’opinion sur l’activité future est “quasi stable, au-dessous de son niveau de long terme”.

Dans le secteur du matériel de transport, l’Insee a constaté que tous les soldes d’activité et de carnets de commande “se situent à des niveaux très bas”, avec une nette détérioration des carnets de commande étrangers. Les stocks de produits finis sont inchangés, à des niveaux inférieurs à la normale.

Dans les autres secteurs de matériel de transport, les industriels ont évoqué une activité “très dynamique”, avec des stocks de produits finis “en deçà de leur niveau moyen”, des carnets de commandes globaux “bien fournis mais inférieur à la moyenne à l’étranger.

“Au vu des perspectives personnelles de production, l’activité dans les prochains mois perdrait en dynamisme” pour ce secteur, a souligné l’Insee.

Dans les équipements électriques, électroniques, informatiques et les machines, les industriels “se montrent pessimistes quant à leur activité passée”. Les stocks, inchangés, sont jugés normaux et les carnets de commande “demeurent très peu fournis”.

Enfin, les industriels ont estimé que l’activité passée s’était nettement dégradée dans les secteurs de la chimie, de la pharmacie et de la métallurgie. Elle est restée “très faible” dans le caoutchouc “malgré l’amélioration du solde dans ce secteur”.

“Les perspectives d’activité dans les prochains mois restent mal orientées dans tous les secteurs, à l’exception de la chimie” et, pour tous, “les carnets de commandes globaux et étrangers sont considérés peu fournis”.