La liberté de la presse, un acquis considérable de la révolution tunisienne

Par : TAP

Des participants à une rencontre organisée, vendredi 11 janvier à Tunis, sur «les nouvelles fonctions des médias publics», ont souligné la nécessité pour les journalistes d’être neutres et d’assurer l’équilibre entre liberté et responsabilité.

Organisée par l’Etablissement de la radio tunisienne (ERT), la rencontre se propose d’établir un diagnostic sur la réalité des médias publics, de définir leurs fonctions et d’examiner les moyens de les promouvoir.

Les intervenants ont relevé, à cette occasion, que la liberté de la presse est l’un des principaux acquis du secteur médiatique après la révolution, soulignant la nécessité de mettre en place un cadre juridique organisant la profession et une instance chargée de la réforme du secteur.

Le journaliste Lotfi Hajji a traité du rôle de la presse publique durant la phase de transition, estimant que la mission des journalistes est cruciale dans la promotion du secteur, «ce qui exige certaines conditions, dont en premier lieu la neutralité». Il a souligné, à cet égard, la nécessité d’assurer l’équilibre entre liberté et responsabilité et de se conformer à la déontologie afin de réaliser le changement médiatique souhaité «surtout en cette phase marquée par beaucoup de liberté».

De son côté, l’universitaire Youssef Seddik a évoqué, dans une déclaration à la TAP, les difficultés rencontrées dans le secteur médiatique, particulièrement dans le secteur public, insistant sur la nécessité pour la profession «d’éviter les surenchères politiques et de garder une distance par rapport à l’exécutif pour s’acquitter au mieux de sa mission».

Pour sa part, le directeur général du Centre africain de perfectionnement des journalistes et communicateurs (CAPJC), Abdelkarim Hizaoui, a appelé à mettre en place un cadre juridique et une instance pour la réforme globale du secteur, notamment de l’audiovisuel qui aura pour mission de définir les droits et les obligations de manière  à assurer la transition vers la démocratie.

M. Hizaoui a, dans le même sens, souligné l’importance d’activer le décret-loi n°116 de l’année 2011, relatif à la liberté de la communication audiovisuelle et portant création de la Haute autorité indépendance de la communication audiovisuelle (HAICA).

Quant au directeur général de l’ERT, Mohamed Meddeb, il estime que «la liberté d’expression doit rimer avec responsabilité», insistant sur le rôle de garde-fou que doit jouer le citoyen à l’égard des médias.

A rappeler que cette rencontre s’inscrit dans le cadre d’une manifestation culturelle sur le thème «révolution créative», organisée à l’occasion du deuxième anniversaire de la révolution.

WMC/TAP