Petroplus : l’intersyndicale un peu rassurée après une réunion à Matignon

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ès de Rouen, le 5 novembre 2012 (Photo : Charly Triballeau)

[30/11/2012 15:10:12] PARIS (AFP) Les responsables syndicaux de la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne, près de Rouen, se sont montrés quelque peu rassurés vendredi sur l’avenir du site, après une réunion à Matignon, à laquelle ont participé des représentants de NetOil, candidat à la reprise.

“Cela a bien avancé”, a déclaré à l’AFP Yvon Scornet, porte-parole de l’intersyndicale CGT-CFDT-CFE/CGC, après avoir été longuement reçu par des membres du cabinet du Premier ministre Jean-Marc Ayrault.

Selon le syndicaliste, l’équipe NetOil était présente pendant une partie de la réunion pour “qu’ils puissent répondre à certaines questions du gouvernement”.

M. Scornet a expliqué qu’une audience “non décisionnelle” était prévue mardi au tribunal de commerce de Rouen pour faire le point sur la poursuite d’activité du site au-delà de la mi-décembre, date à laquelle la production doit s’arrêter.

“D’abord, ils vont vouloir voir tous les repreneurs potentiels”, faire un “état des lieux”, a-t-il ajouté, précisant que NetOil était pour l’heure “le seul” candidat.

“Ce que l’on souhaite, c’est que ça permette au tribunal de demander une audience en urgence pour une décision de cession à NetOil”, a indiqué M. Scornet, jugeant le dossier du pétrolier “aussi cohérent qu’il puisse l’être”, avec notamment un partenariat avec le groupe sud-coréen Hyundai.

Selon le porte-parole de l’intersyndicale, ce projet prévoit un maintien des emplois à Petit-Couronne, où travaillent actuellement 470 salariés.

Avant la rencontre, les responsables de l’intersyndicale avaient dit envisager une grève de la faim s’il n’y avait pas d’avancée. Ils ont renoncé à ce projet après le rendez-vous à Matignon.

La raffinerie normande avait déposé son bilan le 24 janvier à la suite de la faillite de sa maison mère suisse. Le tribunal de commerce a prononcé sa liquidation le 16 octobre, tout en autorisant la poursuite de l’activité jusqu’au 16 décembre et en laissant ouverte la possibilité d’une cession à un repreneur.

Le 13 novembre, le tribunal a repoussé au 5 février la date limite de dépôt des offres de reprise.