Le Carrefour d’Affaires et de Technologies, 20 ans déjà

Par : Tallel

cat-2012-190612.jpgIl y a 20 années se tenait la première édition du Carrefour d’Affaires et de Technologies «CAT», c’était en 1992. Le contexte d’alors était fortement lié à la promotion de la sous-traitance passive et à la création d’emplois peu qualifiés.

Ainsi, la principale composante de la manifestation sous le label «Salon méditerranéen de la sous-traitance et de l’approvisionnement» et les messages d’attraction des investissements, essentiellement orientés en direction de l’Europe, tournaient autour des avantages fiscaux et d’une main-d’œuvre «bon marché».

En quatre sessions, 1992, 1993, 1995 et 1997, cette manifestation a réussi à se hisser au niveau de la principale rencontre d’affaires du Bassin méditerranéen, contribuant ainsi à faire connaître les potentialités de l’industrie tunisienne et de l’environnement favorable à son développement.

Le CAT a reçu, au total, près de 50.000 visiteurs et organisé environ 15.000 entretiens bilatéraux.

Ce tableau montre bien l’écho favorable du CAT auprès des milieux d’affaires, tant nationaux qu’européens.

Toutefois, les coûts engendrés par une telle initiative, de l’ordre de 1 million de dinars tunisiens, supportés par une entreprise publique ajoutés à la forte orientation commerciale prise par le CAT ont fait que le concept ne répondait plus aux attentes du développement de l’industrie nationale. De ce fait, depuis 1997, le CAT n’a plus été organisé.

15 nnées plus tard, plusieurs données ont changé en Tunisie:

– Le paysage industriel a connu de profonds bouleversements au cours des dernières années: les entreprises sont passées de l’exercice de la sous-traitance passive à celui de la cotraitance, devenant ainsi partenaires gagnant-gagnant.

– La Tunisie dispose d’un réservoir de compétences hautement qualifiées, permettant ainsi au pays de passer du statut low-cost à celui de best-cost.

– Le souci des entreprises tunisiennes de renforcer leur compétitivité par une plus grande capacité d’innovation et de créativité.

– La volonté postrévolutionnaire d’ancrer une bonne gouvernance expurgée de toute forme de corruption.

– Le besoin de consolider les relations entre entreprises tunisiennes et européennes mais également développer de nouveaux axes de coopération avec celles d’Amérique, d’Asie et du Monde arabe.

Cet ensemble d’éléments se devait d’être porté à la connaissance des milieux d’affaires à travers une manifestation d’envergure internationale, comme le Carrefour d’Affaires et de Technologies qui revient, 15 ans après, pour promouvoir, une Nouvelle Tunisie et de Nouvelles opportunités.

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