Tunisie – Céréaliculture : Vers l’autosuffisance et 300.000 emplois à la clé!

Par : Autres

La production céréalière tunisienne subit les aléas climatiques de plein fouet. Depuis la fin des années quatre-vingt, la seule certitude qu’elle a pu assurer c’est garantir la disponibilité des semences locales par le recours à l’irrigation! Par ailleurs, ceci n’est plus le cas puisqu’on a introduit les semences d’importation pour le blé dur, notre emblème national!

Une céréaliculture de subsistance :

Le tableau suivant, établi sur la base des statistiques de l’INS, donne un aperçu de la production moyenne pour le quinquennat 2006/2010. Celle-ci couvre 45% de nos besoins !

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Les rendements constatés sont très faibles et erratiques, et leur rapport à ceux de la France est très parlant, on peut dire qu’on est en présence d’une céréaliculture de subsistance qui ne peut suffire à nourrir la population !

Les importations de céréales

Pour faire face aux 55% manquant à nos besoins de consommation locale, on fait recours régulièrement aux importations. L’incidence de la facture en coût et frets pesant sur notre balance de paiement dépasse largement le milliard de dinars par an. Les importations moyennes pour le même quinquennat 2006/2010 sont détaillées au tableau suivant:

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Irrigation d’appoint

Pour parer aux besoins du pays, il y a lieu d’améliorer et réguler les rendements par le recours à une irrigation d’appoint systémique en suivant les besoins des plants selon le cycle végétatif afin de parer aux insuffisances hydrométriques constatées. Un important gap de productivité à gagner! Les besoins d’eau d’irrigation nécessaire sont déterminés selon l’empreinte hydrique de ces cultures sous nos latitudes comme suit:

Besoin en eau pour améliorer les rendements
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Une céréaliculture d’autosuffisance

La consommation des céréales du pays s’élevant à trois millions six cent soixante quatorze mille tonnes, peut être assurée par une production locale de qualité à condition de garantir la fourniture de l’eau nécessaire à cet effet. En 2009, les responsables de l’UTAP avançaient que les excellents résultats de l’irrigué ont dépassé la moyenne de 50 quintaux à l’hectare. «On a même obtenu dans quelques parcelles irriguées du côté d’Oued Souani dans le gouvernorat du Kef des résultats atteignant 90 quintaux à l’hectare de blé dur et 95 quintaux à l’hectare de blé tendre», affirmaient-t-ils.

Les rendements moyens aux quels on aspire, somme toute, restent à la porté et n’ont rien d’exceptionnel par rapport à la production en irrigué comme explicités au tableau suivant:

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Gisement de 300 milles emploi

En matière de création d’emploi, les productions végétales permettent de mobiliser en moyenne 17 journées de travail par 1.000 m3 d’eau d’irrigation consommée.

L’injection des 5.331 millions de m3 d’eau dans nos champs à céréales, va permettre la création de pas moins de 90.627 mille journées de travail, soit 302 mille postes d’emploi permanant, le tiers de nos chômeurs de longues durées seront employés et ce en plus de l’économie en devises attendue!

Le Graal en somme est à porté de la volonté politique de la Troïka lors de sa négociation d’avec les promoteurs du projet « TuNur ».

Les Sources d’eau non conventionnelles :

Il s’agit de d’eau dessalée en sous-produits de la production d’électricité solaire par les centrales CSP. En effet chaque km² de nos terres, équipé de la sorte, peut produire 250 millions de kWh et 60 millions de m3 d’eau dessalée. Le mégaprojet «TuNur» que les pouvoirs publics poste–révolutionnaires sont en train d’en train le dossier pour lui permettre d’occuper 100 Km² de nos terres au fin de produire l’électricité verte à exporter vers l’Europe voisine, doivent en exiger qu’il adopte le procédé de cogénération en assurant ainsi la production des 6 km3 inhérente au processus de refroidissement des centrales solaires. Il faut même en faire la condition sine qua none de l’octroi des autorisations nécessaire à son implantation sur nos terres aussi bien pour lui ou pour tout prétendant de son acabit. Il y va du plein emploi de nos jeunes.

Ce volume représente le tiers des besoins de notre économie en matière de ressource hydrique qui lui manquaient.

En effet, outre les 5,331 Km3 pour assurer notre autosuffisance alimentaire en céréales, le solde 0,669 km3 sera très utile à la SONEDE pour assurer la fourniture à la population d’eau en quantité suffisante et aux normes de l’OMS.

Ainsi le projet, s’il pourrait-être agrée en prenant en compte les intérêts de notre chère Patrie, par la pugnacité des fins négociateurs que sont nos Nationalistes et vaillant gouvernants armés de la légitimité des urnes, assurera de la sorte une ère nouvelle d’échange équitable: EAU CONTRE LUMIERE. Le mégaprojet nous permettra l’emploi de plus de trois cent milles de nos jeunes!

On réalisera ainsi les objectifs majeurs de notre glorieuse Révolution: l’emploi et la dignité! Amen.