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à Paris (Photo : Eric Piermont)

[25/06/2012 08:17:05] PARIS (AFP) Le ministre français de l’Economie et des Finances Pierre Moscovici a indiqué lundi que son gouvernement était à la recherche de 7 à 10 milliards d’euros pour ramener le déficit budgétaire à 4,5% du produit intérieur brut (PIB) d’ici à la fin de l’année.

Interrogé sur iTélé sur la fourchette formée par ces deux chiffres, M. Moscovici a répondu: “Nous sommes entre les deux, j’imagine, mais j’attends de voir les chiffres officiels”.

Le gouvernement avait jusqu’ici mentionné la nécessité d’un effort plus important, de l’ordre de 10 milliards d’euros.

M. Moscovici a rappelé que, pour réduire le déficit, le gouvernement prendrait des “mesures qui seront des mesures fiscales de rendement, avec une réforme fiscale structurelle de l’impôt sur le revenu et de l’impôt sur les sociétés qui prendra place à l’automne”.

Il s’appuiera également sur des mesures d'”économies de dépenses, parce qu’il faut absolument marquer que notre politique sera équilibrée. Il y aura des mesures fiscales justes, et il y aura des économies de dépenses, nous jouerons sur les deux tableaux”, a-t-il affirmé.

M. Moscovici s’est enfin inscrit en faux contre les critiques qui assimilent ces mesures à de la rigueur. “Je récuse toute idée d’austérité dans ce pays”, a-t-il déclaré. “Nous ne voulons pas toucher les couches moyennes. Nous voulons garder un dynamisme à la consommation parce qu’il ne faut pas que la politique budgétaire qui sera suivie soit une politique qui casse l’activité, qui casse la consommation et qui casse la production”, a-t-il conclu.

Le ministre français de l’Economie a par ailleurs estimé que le sommet européen prévu en fin de semaine à Bruxelles devait permettre aux partenaires de la zone euro d’apporter “enfin des solutions structurelles” que l’on attend d’eux.

“C’est un sommet qui n’est pas un sommet banal”, a déclaré M. Moscovici sur la chaîne iTélé. “On attend des Européens qu’ils donnent enfin des solutions structurelles, et c’est ce qu’ils sont en train de chercher”, a-t-il ajouté.

Selon lui, “la semaine qui vient est une semaine très importante. Il s’agit de doter enfin la zone euro de la colonne vertébrale de gouvernance, de régulation, de la colonne vertébrale politique, de la régulation bancaire, de l’union bancaire dont elle a besoin”.

Les chefs d’Etat et de gouvernement des 27 vont converger jeudi à Bruxelles pour un Conseil européen présenté comme crucial pour l’avenir de la zone euro. La veille, la chancelière allemande Angela Merkel doit se rendre à Paris pour rencontrer le président français François Hollande afin de préparer ce sommet.