Japon : Softbank va proposer un smartphone qui mesure la radioactivité

photo_1338272758418-1-1.jpg
ésentation du smartphone Softbank intégrant un dosimètre, à Tokyo, le 29 mai 2012 (Photo : Yoshikazu Tsuno)

[29/05/2012 06:29:27] TOKYO (AFP) Le PDG du troisième opérateur de télécommunications mobiles japonais Softbank a annoncé mardi la commercialisation prochaine au Japon d’un téléphone mobile multifonctionnel (smartphone) intégrant un dosimètre pour mesurer la radioactivité ambiante.

“Il s’agit d’une première mondiale”, a précisé Masayoshi Son, lequel affirme avoir ainsi répondu à la demande d’un client japonais.

Très engagé dans de multiples actions à l’égard des populations meurtries par le séisme et le tsunami du 11 mars 2011, M. Son est aussi un des rares grands patrons nippons à exiger l’abandon de l’énergie nucléaire à cause des conséquences dramatiques de l’accident de la centrale de Fukushima.

“Avec ce mobile, une pression sur un bouton suffit pour mesurer simplement les radiations en un lieu donné, lesquelles sont exprimées en microsieverts par heure”, a expliqué le patron du groupe lors d’une conférence de presse.

Les mesures horodatées effectuées sont automatiquement classées selon un historique et positionnées sur une carte géographique, grâce à la localisation par satellite (GPS).

Ce téléphone, développé par le groupe d’électronique japonais Sharp, évalue la radioactivité (rayons gamma) dans une amplitude de 0,05 microsievert/h à 9,99 microsieverts/h grâce à une puce spéciale, le moyen le moins cher et le moins énergivore pour ce faire.

Il sera disponible à partir de mi/fin juillet, selon l’opérateur.

Avant Softbank, son rival et compatriote NTT Docomo avait présenté un accessoire pour mobile, sous la forme d’une jaquette, qui, associé à une application spéciale offrait les mêmes fonctionnalités, mais il ne s’agit toujours que d’un prototype.

Entre-temps, sont toutefois apparues des sondes à raccorder à un modèle iPhone de l’américain Apple ainsi que des petits dosimètres individuels bon marché permettant de conserver les données recueillies sur un serveur pour élaborer des cartes de contamination.

L’arrivée sur le marché de ce type de produits découle des craintes de large dispersion d’éléments radioactifs dans l’environnement à cause des rejets de la centrale ravagée de Fukushima, d’autant qu’ont été relevés plusieurs lieux isolés très pollués jusqu’à des centaines de kilomètres du complexe atomique, notamment dans la préfecture de Chiba limitrophe de celle de Tokyo.