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à la Bourse de New York, le 23 mai 2012 (Photo : Allison Joyce)

[26/05/2012 08:27:15] NEW YORK (AFP) La Bourse de New York s’apprête à tourner la page du mois de mai avec amertume, déçue de la performance du nouveau venu Facebook et toujours prisonnière de la situation en Europe, croisant les doigts pour que les prochaines séances soient moins volatiles.

Au cours des cinq dernières séances, le Dow Jones Industrial Average, indice des 30 valeurs vedettes de Wall Street, a pris 0,69%, terminant vendredi à 12.454,83 points. Il s’agit de la meilleure semaine depuis un mois.

Le Nasdaq, à dominante technologique, a avancé de 2,11% à 2.837,53 points.

L’indice élargi Standard & Poor’s 500 a gagné 1,74%, pour finir à 1.317,82 points.

La semaine a débuté sur la même note négative qui avait conclu la précédente: la chute de Facebook. Le géant des réseaux sociaux, dont la super entrée en Bourse était tant attendue, a poursuivi son recul. Au final, le titre FB a fini vendredi à 31,91 dollars, en baisse de 16,53% sur les cinq séances.

“Facebook a été un désastre, ce n’est pas ce qui va faire revenir les investisseurs individuels” sur le marché, a tonné Mace Blicksilver, du gestionnaire d’actifs Marblehead Assets Management.

Le site aux 900 millions d’utilisateurs “a eu une mauvaise performance et a été le gros sujet de conversation de la semaine” à Wall Street, a noté Michael James, de Wedbush Securities, expliquant que tous les investisseurs cherchaient à “pointer” les responsables de cet échec.

Rappelant que, à l’exception de LinkedIn, “la majorité des introductions en Bourse des gros sites sociaux avait été décevante”, le stratège a remarqué: “avec l’engouement (pour Facebook), on a placé la barre trop haute, au-delà des performances atteignables”.

L’autre élément qui a animé Wall Street a été une nouvelle fois la crise européenne de la dette. Les marchés américains ont essayé de deviner si Athènes allait bel et bien signaler sa sortie de la monnaie unique le 17 juin, date des prochaines législatives.

Et si le sommet informel des dirigeants des 27, tenu mercredi à Bruxelles, n’a donné aucune avancée concrète, la détermination du président français François Hollande à imposer le sujet des euro-obligations a été appréciée par les investisseurs américains.

“Cela a mis un garrot sur la question grecque”, a expliqué M. James, selon qui l’éventualité que les Européens mettent en oeuvre un tel projet “diminue les risques de voir la Grèce quitter l’UE”.

Face à l’intransigeance de la chancelière allemande Angela Merkel, farouchement opposée à ce projet, M. Hollande a insisté et réclamé que “la perspective” des euro-obligations soit “inscrite” au menu de l’Union européenne en vue du sommet des 28 et 29 juin.

Reste que selon Peter Cardillo, chef économiste de Rockwell Global Capital, “le marché va rester nerveux jusqu’à ce que l’on en sache plus sur l’avenir de la zone euro”.

Ainsi, a ajouté M. Blicksilver, “la semaine a été mouvementée et rien ne semble indiquer que cela sera différent d’ici aux élections en Grèce le 17 juin.”

L’espoir d’apaisement réside peut-être aux Etats-Unis, avec le flot de statistiques attendu la semaine prochaine.

Citant le relevé mensuel sur l’emploi, l’indice ISM sur l’activité industriel, vendredi, et l’enquête Case-Shiller sur les ventes de logement, lundi, Frederic Dickson, de DA Davidson, estime que “les données économiques de la semaine prochaine pourraient avoir un plus gros impact sur le moral à court terme des investisseurs”.

Le marché suivra en outre les prévisions de croissance américaine, attendues jeudi.

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